Près de 10 jours après son audition dans l’enquête sur des soupçons de financement étranger, le journaliste Mustapha Bendjama sera à nouveau entendu par le juge d’instruction du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Constantine, a annoncé sur sa page Facebooke, Me Zoubida Assoul, membre du Collectif de défense des détenus d’opinion.
Cette fois, l’affaire concerne sa présumée implication dans l’exfiltration en février dernier de l’opposante politique Franco-algérienne, Amira Bouraoui. Il est accusé d’ «association de malfaiteurs» et «trafic de migrants».
Mardi dernier, le journaliste et rédacteur en chef du journal régional Le Provincial, a été entendu par le juge d’instruction de la même juridiction dans une autre affaire en lien avec le patron du site en ligne AlgériePart, exilé en France, Abderahmane (Abdou)Semmar.
Dans ce deuxième dossier, il est poursuivi aux cotés du chercheur Raouf Farah et de son père Sebti Farah, de l’activiste Sofiane Berkane et une employé de la société ASFERSTRADE, filiale du groupe industriel ASMIDAL, Montaha Habes, de «réception de fonds depuis l’étranger dans le but d’effectuer des actes attentatoires à l’ordre public» et de «publication sur internet de documents confidentiels».
Mustapha Bendjama a, pour rappel, été arrêté le 8 février dernier, sur son lieu de travail, à Annaba, au lendemain de l’expatriation par l’ambassade de France en Tunisie de Amira Bouraoui. Après 12 jours en garde à vue, il a été transféré à constantine où il a été présenté devant le juge d'instruction du pôle spécialisé qui a ordonné sa mise en détention préventive. Quatre autres personnes dont un proche de l’opposante, ont été incarcérées.
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