Le hirakiste Said Riyahi a été placé sous mandat de dépôt hier (mercredi), par la magistrat instructeur prés le tribunal de Ain Témouchent, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus.
La veille, il avait été convoqué par la police judiciaire relevant de la sureté de wilaya où il avait été auditionné pendant plusieurs heures par les éléments de lutte contre la cybercriminalité, avant d'être notifié de sa présentation devant le procureur pour hier.
Les déboires judiciaires de Said Riyahi ne datent pas d'hier. Déjà en juillet 2020, il avait été condamné par le tribunal de Ain Témouchent à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Peine confirmée en appel en septembre de la même année, pour “outrage à corps constitués”, “menace d'agression”, “outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions” et “atteinte à la vie privée”*. Il était reproché au militant d'avoir posté une vidéo où il dénonçait le refus d'un agent du service des urgences du CHU de faire passer des radios à sa grand- mère.
Mais avant lui, c'est son frère cadet, Malik, qui a d'abord eu à en découdre avec la justice, à l'intar de dizaines d'autres jeunes militants du mouvement populaire. Arrêté à plusieurs reprises lors des traditionnelles marches du vendredi, il a été condamné à 18 mois de prison ferme en mai 2020, avant de voir sa peine réduite en appel à 12 mois, en juin. Il était accusé d'“incitation à attroupement non armé” et “outrage à institution et atteinte au président de la république”.
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