À l'heure qu'il est, la Kabylie a vu une centaine de ses citoyens et militants être arrêtés et jetés en prison, certains depuis plusieurs mois.
La répression des citoyens et militants dans la région de la Kabylie s'accentue depuis quelques semaines, avec des dizaines de poursuites judiciaires, pour “terrorisme” notamment.
Dans ce contexte “inquiétant”, l'ONG Tamazgha de Paris a dénoncé dans un communiqué publié ce dimanche 12 décembre, “le silence assourdissant d’une partie des élites kabyles”.
“Les partis politiques et organisations de la société civile, la presse écrite, les personnalités artistiques, les intellectuels, les comités de villages… se terrent. Et la diaspora a été, jusque-là, incapable d’agir de manière efficace à même de porter la voix des détenus et mobiliser l’opinion internationale pour susciter la solidarité tant nécessaire pour la Kabylie”, déplore l'association. Et d'avertir que “maintenir une telle posture ouvrira davantage la voie aux tyrans qui n’épargneront personne et qui trouveront l’occasion d’accélérer leur projet de destruction de la Kabylie”.
Pour l'ONG Tamazgha, il est pas temps d' “organiser la résistance et la lutte afin de mettre fin à cette agression et de s’affranchir de ceux-là, parmi nous, qui collaborent avec la voyoucratie algérienne ; ceux-là qui sont “le bâton” des forces de répression en Kabylie”.
Dans le même sillage, elle appelle la diaspora en France à “assumer ses responsabilités et prendre sa part dans cette incontournable lutte qui doit être menée pour redonner à la Kabylie sa dignité”.
“Une initiative qui doit s’appuyer sur une large concertation pour aboutir à la mise en place d’actions collectives est nécessaire et indispensable”, conclut-on.
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