Arrêtée en Algérie pour ''appartenance à une organisation terroriste'' : une ressortissante algérienne résidant au Canada porte plainte pour diffamation

Lundi 6 juin, Hadjira Belkacem, ressortissante algérienne résidant au Canada, a porté plainte pour diffamation auprès du procureur de la République près le tribunal de Dar El Beida (Alger).

Selon le Comité national pour la libération des détenus, Hadjira Belkacem, militante du Hirak et fondatrice de l’association de la sépulture musulmane au Québec, a été arrêtée le 24 février dernier à l’aéroport international Houari Boumediène, pour « appartenance à une organisation terroriste » et « financement d'une entité terroriste ». Son arrestation est intervenue à la suite d’un mandat d’arrêt délivré à son encontre sur la base d’un « appel anonyme », a-t-elle indiqué.

Dans un texte publié par le CNLD, la militante explique en effet les circonstances de son arrestation où elle avait été maintenue en garde à vue pendant plus de 20 heures, avant d’être conduite à la direction générale de la sûreté nationale. Ce n’est qu’à ce moment qu’elle sera informée des charges portées à son encontre à savoir « appartenance et financement d'un groupe terroriste via la tenue de collecte de fonds à Montréal » et « possession d'un montant indéterminé de devises étrangères ».

« Le 25 février 2022, à 10 h 30, je me suis déplacée à la Direction de la Sûreté de la Wilaya de Boumerdès pour connaître la suite de la procédure à suivre, comme me l'avait demandée la Direction Générale de la Sûreté d'Alger », poursuit-elle.

« Une fois sur place, j'ai été dirigée vers un autre centre de la région de Boumerdes qui s'appelle Al-China, où sont basés les RG (Renseignements généraux). Mais on me demandera de revenir le 27 février », ajoute-t-elle. Avant de demander « une enquête indépendante pour mettre toute la lumière sur ce qui lui arrive, sachant qu’elle est innocente de toutes les charges qui ont été faussement retenues contre elle ».

Elle demande aussi « une plus vaste enquête afin de découvrir l'ampleur de ces abus et de ces signalements infectés qui touchent les ressortissants canadiens d'origine algérienne ».