En Algérie, même les femmes engagées dans le mouvement populaire n'échappent pas à la répression, encore moins à la prison.
Depuis 2019, au moins 19 activistes ont été placées sous mandat de dépôt, rapporte le militant et défenseur des droits humains Zaki Hannache. Selon la même source, cinq d'entre elles sont toujours incarcérées, soit à cause de leur militantisme ou juste pour avoir exprimer une opinion sur les réseaux sociaux. C'est le cas de Wissem. S, 24 ans, placée sous mandat de dépôt hier, par le magistrat instructeur près le tribunal de Bouira, pour “des publications sur sa page Facebook”.
Les quatre autres sont détenues depuis au moins 7 mois. L'on cite le cas de l'activiste Fatiha Daoudi, arrêtée et placée sous mandat de dépôt par le juge d'instruction du tribunal de Annaba, pour au moins 12 chefs d'inculpation.
À Alger, on compte deux autres détenues du Hirak. Moufida Khorchi et Fatma Boudouda, incarcérées depuis le 27 mai 2021. Cette dernière, originaire de la wilaya de Annaba, a pour rappel, été arrêtée lors d'un rassemeblement en soutien aux détenus d'opnion, devant la prison de Koléa.
Enfin, Karima NaÏt Sid, coprésidente du congrès mondial Amazigh, incarcérée depuis août 2021. Elle est poursuivie dans au moins trois affaires “en lien avec le président du mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehheni”.
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