Le pouvoir algérien poursuit la répression contre le mouvement populaire qui a éclaté il y a plus de trois ans, en ciblant des centaines de ses militants à travers le pays. Nadir Chelbabi, qui est l’une des figures du Hirak dans la wilaya de Béjaïa, en fait partie. Ce dernier a été arrêté mercredi 10 août. Depuis, aucun nouvelle de lui, alerte un membre du Collectif de défense des détenus d'opinion, Me Boubakeur Hamaili.
L’avocat indique en effet, avoir reçu un appel du militant l’informant qu’ « il allait se présenter de son propre chef à la sêreté urbaine de Sidi Aich, après que des éléments de la brigade de recherches et d’investigation (BRI) se soient rendus à son domicile à sa recherche ».
Me Boubakeur Hamaili rappellera à cet effet, que le militant avait été placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), pour « diffusion de fausses informations portant atteinte à l’ordre public » et ce, en vertu de l’article 196 du code pénal.
En mai dernier, il écope à nouveau de la même mesure, dans le cadre d’une autre affaire, infligée cette fois-ci par le tribunal d'El Harrach (Alger). " Et bien qu’il se soit présenté le 9 août au tribunal de Sidi Aich pour pointer son contrôle judiciaire, aucune action n’a été engagée à son encontre ", précise Me Hemaili. Ce n'est que le lendemain qu'il est arrêté, ce qui donne lieu à des inquiètudes " légitimes ", de la part de son Collectif de défense notamment.
Chaque week-end, recevez le meilleur de l'actualité et une sélection d'événements en vous inscrivant à notre bulletin d'informations.