La justice algérienne persiste et signe dans le ridicule, malgrè l'évidence. En effet, la chambre d’accusation de la cour de Constantine a confirmé ce mardi 8 février, l’ordonnance de mise en détention préventive du militant politique Abdelkrim Zeghileche, avons-nous appris auprès de son avocate et membre du Collectif de défense, Me Cherifa Allioua.
Éditeur de Sarbacane- Constantine, une radio-web fermée depuis octobre 2018, Abdelkrim Zeghileche a été arrêté le 23 janvier après avoir répondu à une convocation de la police judiciaire. Après plusieurs heures d’interrogatoires, il a été présenté le jour même, devant le procureur de la République puis le juge d’instruction qui décida de le placer sous mandat de dépôt, pour « apologie du terrorisme », « diffusion d’informations faisant l’apologie du terrorisme via des moyens de technologie » et « exposition au regard du public des tracts ou bulletins de nature à nuire à l’intérêt national », en vertu de l’article 87bis alinéa 4 et 5 et l’article 96 du code pénal.
Accusations farfelues et stupeur !
Figure reconnue du mouvement populaire, (Hirak), Abdelkrim Zeghileche est poursuivi pour d’apologie du terrorisme, entre autres. Une accusation qui a suscité la stupeur au sein de la communauté militante et déclenché une vague d’indignation à l’échelle nationale et internationale.
Fervent défenseur d’un État démocratique et laïc, Abdelkrim Zeghileche se retrouve aujourd’hui, face à des accusations des plus farfelues, de l’avis de militants des droits humains qui le côtoient depuis plus de deux ans maintenant. Pour preuve sa dernière publication datant du 24 janvier, soit le jour de son incarcération où il avait écrit ceci : « Le régime est très conscient que les progressistes sont la seule et unique véritable menace pour sa survie, parce qu'il sait très bien que le "monde" ne va jamais accepter les islamistes. »
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