On est en train d'assister en Algérie et dans le monde à une deuxième vague fulgurante et meurtrière de l’épidémie du COVID-19.
Chez nous, le système national de la santé, victime du sabotage du secteur public de la santé et de nos hôpitaux, de la politique de marchandisation des soins et de leur privatisation, a très peu de moyens (médecins, paramédical, lits d'hospitalisation et de réanimation, dispositifs de tests, appareils d'imagerie médical manquant et/ou saboté, manque d’oxygène etc...) pour faire face au développement de l'épidémie qui commence à dépasser tout le monde.
Devant ce manque de moyens, la prévention reste le seul atout sérieux pour l'Algérie pour faire face à la situation. Dans ce cadre, chaque algérien se doit de prendre conscience qu'il doit contribuer à l'effort collectif pour venir à bout de ce fléau.
Devant cette situation les algériens sont en droit, aussi, de se poser la question sur le comportement d'une bonne partie du secteur privé et sur l'apport de ce dernier à la lutte contre l'épidémie.
Le préambule de la loi sanitaire de 2018 ne justifie-t-il pas cette loi et la privatisation qu'elle annonce, par la nécessité de MUTUALISER les moyens des secteurs public et privé en vue de rationaliser les moyens nationaux et d'une meilleure performance du système ?
Au moment ou les blouses blanches du secteur public, auxquelles on ne rendra jamais tout l'hommage qu'elles méritent, sont, au prix de leur vie et de leur santé, en première ligne du front pour combattre ce satané virus , Comment expliquer que les prix des tests ont augmenté , en moyenne de 80 % , en l'espace de 04 mois ? Comment expliquer que le prix d'une consultation chez un spécialiste d'un travailleur smicard avec sa femme et un enfant équivaut à un tiers de son salaire, un scanner 50 % et une IRM à son salaire complet ?
Les pouvoirs publics dont la mission est de répondre aux besoins de la santé de la nation et de rendre accessibles les soins à toutes les citoyennes et à tous les citoyens doivent agir et vite.
Voici quelques propositions personnelles dans ce sens :
Réglementation des prix de tous les tests covid-19 avec subvention étatique au besoin de façon à les rendre accessibles à tous les algériens et à ne pas pousser une partie d'entre eux à y renoncer pour raison financières.
Prise en charge , sur la base de prescription médicale et de prix réglementés, des tests covid-19 par la CNAS et la CASNOS pour tous les assurés sociaux.
Prise en charge par les collectivités locales, en coordination avec les hôpitaux publiques des des tests covid-19 pour les démunis - non assurés sociaux.
Réglementation des prix de consultation des médecins généralistes (500 DA/consultation), spécialistes (1 000 DA) et radiologie (1000 DA).
-Réglementation des prix des bavettes à 10 DA l'unité avec subvention étatique au besoin.
Prise en charge des congés de maladie pour covid-19 à raison de 80 % du salaire (50 % par la sécurité sociale et 30 % par l'employeur) et 100 % du salaire pour les 15 premiers jours et à 100 % au delà. Pour les personnes hospitalisées et pour les personnes atteintes d'affections chroniques la prise en charge du congé de maladie pour covid-19 doit etre assurée à 100 % dés le premier jour.
Prise en charge par les entreprises des couts des tests et du congé spécial pour confinement, au moins à concurrence du salaire de base, pour les cas suspects identifiés dans le milieu de travail.
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