Alors que ses rapports avec la France sont plus froides que jamais, et que ses relations diplomatiques avec le Maroc définitivement interrompues, l'Algérie opère un rapprochement de plus en plus évident avec la Russie.
Dans un entretien accordé à RT Arabic, le ministre des affaires étrangères Ramtane Lamamra a réitéré, hier (Samedi), sa position vis à vis de Paris et de Rabat en affirmant que l'Algérie “ne fait dans la diplomatie du haut parleur”.
En effet, évoquant la rupture, en août dernier, des relations diplomatique avec le royaume chérifien, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que “Rabat est allé trop loin dans ses attaques et ses manigances contre l'Algérie”, tout en précisant que le Maroc a utilisé des “groupes terroristes pour porter atteinte à la stabilité du pays”. Des accusations “sans aucun fondement” qui, de l'avis de beaucoup d'observateurs sont invoqués par le pouvoir afin de mater la contestation populaire.
Concernant la crise diplomatique avec Paris, où nous assistons à une véritable guerre des mots survenue à la suite des propos du président Français Emmanuel Macron sur la question de l'existence d'une nation algérienne”*, Lamamra a déclaré que l'Algérie rejette toute ingérence dans ses affaires intérieures particulièrement si elle vient d'un “ancien colonisateur”, précisant que l'ambassadeur d’Algérie à Paris est toujours à Alger pour “consultations”.
Évoquant le nouveau rapprochement avec la Russie, le ministre des affaires étrangères indiquera que les récents événements survenus sur la scène internationale appellent à la “concertation “ avec la Russie, notamment en ce qui concerne le Mali et la Libye.
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