Le militant berbériste et ancien détenu d’opinion, libéré le 30 mars dernier, Ahmed Cherifi, est décédé ce dimanche 15 mai, à Tizi Ouzou, son lieu de résidence. Il était âgé de 71 ans.
Le militant est mort en laissant derrière lui une procédure judiciaire « arbitraire », pour le moins que l’on puisse dire. En effet, ce septuagénaire originaire du village des Ouadhias, dans la wilaya de Tizi Ouzou, devait comparaître devant le tribunal de Sidi M'hamed, le 30 mai prochain.
Il avait été arrêté, le 5 décembre 2021, par la gendarmerie nationale. Après plusieurs jours de garde à vue, Ahcène Cherifi est transféré vers la capitale où il a présenté devant le juge d’instruction du pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’hamed, qui le placa sous mandat de dépôt.
Après quatre mois passés en détention, le militant est remis en liberté le 30 mars dernier, dans le cadre des mesures de clémence décrétées par Abdelmadjid Tebboune en faveur d’une soixantaine de détenus d’opinion.
Pour rappel, Ahcène Cherifi est connu pour son militantisme pour la cause berbère et pour être le compagnon de lutte contre le colonisateur, de Mohand Uharoun, Smail Medjabeur, Ramdane Metref, Hocine Cheradi, Kaci Lounes et Lahcene Bahbouh.
L’histoire retiendra aussi qu’il fut l’un des poseurs de bombes en 1976, à Alger, Oran et Constantine, en réaction aux tortures et autres actes d'humiliation qu'il avait subit, lui et ses compagnons, dans les locaux de la sécurité militaire.
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