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Publié le : 01 Octobre, 2019 - 02:30 Temps de Lecture 3 minute(s) 4311 Vue(s) Commentaire(s)

Déclaration de Marie Aréna : Belkacem Amarouche, derrière l’initiative, explique sa démarche

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Ancien député du Front des forces socialistes (FFS) à l’immigration et membre actif du mouvement associatif belge, Belkacem Amarouche est à l’origine, aux côtés d’autres parties, de l’interpellation de la députée européenne Marie Aréna. Celle-ci avait dans une vidéo soulevée de vives réactions en Algérie quand elle s’est positionnée en faveur de la Révolution du sourire. Dans cet entretien accordé à l’Avant-Garde Algérie, M. Amarouche revient sur sa démarche et dénonce, pour la même occasion, une «campagne de dénigrement» enclenchée contre sa personne.

L’Avant-Garde Algérie : Depuis plus de vingt-quatre heures, une «campagne de dénigrement» est menée contre vous, suite à la déclaration de Mme Marie Aréna de l’UE en faveur de la révolution du sourire.  Qu’en est-il réellement et quelles en sont les raisons ?

Belkacem Amarouche : Non seulement une campagne de dénigrement de la part des officines d'un pouvoir non adéquat aux données du jour ni aux aspirations nobles et légitimes du peuple algérien; mais aussi des menaces et détournements du sens de notre démarche face à l'escalade du non-respect des droits de la personne humaine et le piétinement des différentes conventions internationales ratifiées par l'Algérie concernant les droits huamins par le pouvoir autoritaire et militaire en Algérie. Nous nous sommes mobilisés pour que les peuples, les élus, et toutes les consciences de la communauté internationale, spécifiquement européenne, soient solidaires activement avec le peuple algérien. À ne pas confondre notre attachement à l'universalité des droits humains et notre refus intraitable à l'ingérence étrangère dans le processus de refonte d’une Algérie nouvelle, libre, plurielle et ouverte sur l'universel via une transition démocratique et un processus constituant souverain.

Vous parlez de votre «démarche». En quoi consiste-t-elle?

Notre démarche c’est d'être un partenaire actif avec nos concitoyens à l'étranger qui se mobilisent pour refonder l’État algérien sur des bases consensuelles. Un partenaire qui sensibilise la communauté internationale, dont les élus en Europe, sur les différents dépassements, l’État de non-droits, les injustices, les poursuites judiciaires et la nécessité de libérer les détenus d'opinions et politiques.

Vous êtes à l’origine de l’interpellation de Marie Aréna. Pourquoi donc?

Nous ne sommes pas les seuls dans cette interpellation. D'autres organisations, des concitoyens et militants ont œuvré dans ce sens. Néanmoins, pour nous, les militants du FFS, parti membre de l'International socialiste (IS), nous militons pour les droits humains et les causes juste dans le monde entier.

Vous concernant, vous avez interpellé la députée en votre nom personnel ou en celui du FFS ?

Les deux. En tant que membre de la chancellerie diplomatique du FFS mais aussi en tant que concitoyen algérien qui aspire à une Algérie meilleure. Marie Aréna est aussi ma camarade de lutte pour les droits des peuples au sein du PS (Parti socialiste, Ndlr) Belge. Nous profitons de cette occasion pour accentuer les relations et intensifier les démarches entre les progressistes du Monde pour plus de justice et de solidarité envers les opprimés. Nous sommes interpellés pour agir face aux drames du monde afin de donner un sens réel aux valeurs de l’écosocialisme et de la social-démocratie que nous véhiculons et auxquelles nous croyons. Soyons actifs pour que l'être humain ait toute sa place pour jouir librement de sa citoyenneté.

Vous parlez d’autres parties qui ont interpellé le parlement européen. Lesquelles ?

Je pense à Riposte International et à l’avocat et défenseur des droits humain, Maître Salah Dabouz.

Certains y voient une forme d’ingérence dans les affaires internes des algériens. Qu’en pensez-vous?

Comme je l'ai souligné auparavant, nous sommes contre les ingérences étrangères qui nous mènent vers d'autres formes de dictats. Mais, nous sommes des internationalistes attachés aux valeurs de la solidarité et de l'entraide entre les peuples. Les droits humains sont universels et indivisibles. Et j’aimerais m’interroger aussi : que pensent les décideurs algériens quand ils demandent de l’aide à leurs vis à vis dans les affaires de corruption pour légitimer leurs agendas ?

D’anciens députés algériens ayant fréquentés le parlement européen disent que les eurodéputés représentent plus l’Union européenne que les peuples européens. Êtes-vous de cet avis ?

Un parlementaire européen est un élu des concitoyens européens de la circonscription dont il s’est présenté aux élections. Il a, par conséquent, la légitimité populaire. Il est en droit d'exercer sa responsabilité et d’assumer entièrement sa relation avec les différents partenaires européens concernant plusieurs questions dont la problématique des droits humains.

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