Les derniers évènements survenus dans la ville de Kherrata, la série d'arrestation dans les rangs des militants, la répression policière... suscite de sérieuses inquiétudes, notamment depuis que le mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) et le mouvement islamiste Rachad ont été classés “organisations terroristes”. Autrement dit, l'alibi parfait dont se sert le pouvoir pour justifier la répression.
À cet effet, la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), s'est dite “profondément inquiète face au dernier virage pris par le pouvoir”, à savoir “ le durcissement de la répression, en visant pour la première fois, depuis deux ans et demi du Hirak, Kherrata”. Un choix qui, selon la LADDH, “suscite d'ailleurs, beaucoup d'interrogations chez l'opinion publique qui gardent toujours à l'esprit, cette image de ''Kherrata berceau du Hirak national pacifique'' qui a fait irruption en Février 2019 pour le changement du système”
Aussi, la LADDH appelle les autorités politiques et sécuritaires à “la prudence, à la retenue et à la clairvoyance”. Elle appelle également la population au “calme et à demeurer dans le cadre pacifique et à sauvegarder l'image que Kherrata a dessinée devant l'opinion publique nationale et internationale, capitale du Hirak, rassembleuse, pacifique et terre d'accueil de tous les enfants de l'Algérie.”
Dans le même sillage, la LADDH affirme que la solution du tout sécuritaire “ne ferait que compliquer la crise politique, compromettre et éloigner la solution politique pacifique et démocratique.”.
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