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Publié le : 08 Avril, 2022 - 13:40 Temps de Lecture 2 minute(s) 611 Vue(s) Commentaire(s)

Fermeture de Liberté: l’UE et Reporters Sans Frontières réagissent

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Le 6 avril, la fermeture définitive du journal francophone Liberté a été officiellement actée, au terme d’une décision "unilatérale" prise par son propriétaire et principale actionnaire, Issad Rebrab.

Cette décision a suscité un véritable choc au sein de l’opinion publique, dans le pays, mais pas que! Les organisations internationales ont également réagi. C’est le cas de l’Union Européenne qui dans un communiqué publié jeudi 7 avril, dénoncé « un risque de limiter davantage la liberté d’expression en Algérie ».

« Dans le cadre de son Accord d’Association avec l’Algérie, l’Union européenne invite l’ensemble des composantes de la société et les autorités algériennes à préserver ces espaces indispensables pour toute démocratie », appelle le porte -parole de l’UE. Et de rappeler « l’importance d’une presse pluraliste pour consolider l'État de droit et les libertés fondamentales comme la liberté d’expression, dans le cadre des Priorités de partenariat UE-Algérie »*.

De son coté, Reporters Sans Frontières (RSF) a déploré « un sacrifice soudain de ce titre sans raison valable»*.

« La disparition du quotidien Liberté intervient dans un contexte politique et économique extrêmement défavorable à la liberté de la presse en Algérie», déclare Christophe Deloire, Secrétaire général de RSF.

« L’issue choisie par le propriétaire de Liberté de fermer le journal est-elle le résultat des pressions interminables qui se sont exercées au plus haut niveau ces derniers mois contre sa ligne éditoriale?», s’est-il interrogé. Et d’ajouter qu’ «aucune explication ni raison valable n’a été donnée par le propriétaire du journal, Isaad Rebrab»*.

Liberté s’était pourtant, « distingué » durant la décennie noire « en dépit de la multiplication des attentats terroristes qui visaient les journalistes » , rappelle RSF. «Deux reporters du quotidien avaient d’ailleurs payé de leurs vies leur appartenance au journal, Hamid Mahiout et Zineddine Aliou Salah, tous deux assassinés en 1995», rappelle encore l’organisation. Elle rappellera également « les dizaines de journalistes arrêtés, poursuivis et emprisonnés de façon arbitraire », durant le mouvement populaire du 22 février 2019. Et d’appeler pour la énième fois, « l’absolue nécessité les fondements mêmes de la liberté de la presse et de libérer tous les journalistes encore en détention dans la pays ».

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