Plus d’une cinquantaine de détenus d’opinion ont commencé le 28 janvier dernier, une grève de la faim à la prison El Harrach (Alger). Les détenus ont arrêté de s’alimenter afin de dénoncer leur détention préventive sans procès ais également les accusations « non fondées » retenues contre eux, dont celle de « terrorisme ».
Afin de briser leur mouvement, l’administration pénitentiaire a procédé au transfert d’une vingtaine d’entre eux vers les prisons de Berouaguia (Médéa) et Bouira. Pis, la direction de la prison El Harrach aurait fait du « chantage aux soins » pour obliger les détenus à renoncer à leur grève de la faim, avait révélé hier, un membre du Collectif de défense, Me Fatiha Rouibi. Cette dernière a également indiqué que l’état de santé de certains d’entre eux s’est considérablement détérioré. Le cas de Islam Tebbouche, notamment, lequel souffrait déjà de problèmes cardiaques.
Dans ce sillage, l’avocate Zoubida Assoul a alerté hier, sur l’état de santé des grévistes s’ils persistaient dans leur action. Une action qui, rappelons-le, est tributaire des autorités judiciaires. « Cette grève fait perdre au détenu, en moyenne un kilo par jour », a-t-elle indiqué à sa sortie de la prison de Berouaguia où elle avait rendu visite au militant associatif El Hadi Assouli. Et d’ajouter : « nous tirons la sonnette d’alarme sur la poursuite de cette grève et ses conséquences sur la vie des détenus».
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