L’appel à la grève générale, du 8 au 11 décembre prochains, contre la tenue de l’élection présidentielle, a été réussi dans la wilaya de Béjaïa. Il a été lancé par un groupe de militants, renforcé par les habitants et les manifestants qui ont fait le tour de toutes les entreprises publiques et privées de cette wilaya.
L’initiative est une première en Algérie depuis le déclenchement de la révolution du sourire, le 16 février dernier à Kherrata, puis le 22 du même mois, à l’échelle nationale.
Rassemblement devant l'entreprise publique, Sonatrach
Accompagné par la caméra de l’Avant-Grade Algérie, ce groupe, à sa tête l’infatigable militant de toutes les causes justes, Yanis Adjlia et le premier député démissionnaire et enfant de la wilaya, Khaled Tazaghart, a rencontré toutes les directions des entreprises.
Dans une réunion tenue dans son siège, la section syndicale de l’UGTA de Béjaïa a désavoué la direction de la centrale syndicale en décrétant la gréve générale du 8 au 11 démembre. Les travailleurs ont rejeté en masse l'élection présidentielle en affirmant leur soutien à la révolution pacifique du peuple. Idem pour l’entreprise de Rebrab, Cevital. Dans une interview accordée par le cadre de l’entreprise, en présence du représentant des travailleurs, Mourad Bouzidi a affirmé que les travailleurs de Cevital seront au rendez-vous et observeront cette grève aux côtés des travailleurs des autres secteurs. «L’entreprise sera à l’arrêt. Les salaires ne seront pas touchés. Nous n’assurerons que le service minimum comme cela se fait dans le monde», affirme Mourad Bouzidi.
Rassemblement devant Cevital
Ce sera le cas aussi des travailleurs de l’aéroport de Béjaïa, de Sonatrach, de Naftal etc.… Béjaïa sera une ville morte avant l’élection présidentielle, si cette dernière sera toujours maintenue. L’appel de Béjaia a retenti dans d’autres villes, notamment à Tizi Ouzou, à Alger et dans d’autres wilayas du centre du pays. Plusieurs magasins ont informé leurs clients de leur indisponibilité durant cette période.
Rassemblement à l'intérieur du siège de l'UGTA
Après l’intensification des manifestations comme celles qui s’organisent le soir, ce sera place à une grève générale qui paralysera le pays. Le peuple réitère son rejet de l’élection présidentielle et tient à la transition démocratique avec le départ du système et tous ses symboles. Le pouvoir n’aura qu'une seule option devant lui : se soumettre à la volonté du peuple.
Interview accordée par Mourad Bouzidi, cadre de Cevital, pour l'Avant-Grade Algérie
Chaque week-end, recevez le meilleur de l'actualité et une sélection d'événements en vous inscrivant à notre bulletin d'informations.