L’historien et ancien officier de l'Armée de libération nationale (ALN), Djoudi Attoumi, est décédé ce matin à l’âge de 83 ans après une lutte de plus d'un mois contre le Covid-19, affirme sa famille sur la page Facebook officielle de défunt.
Militant de la première heure et militaire engagé dans la guerre de libération nationale depuis son jeune âge, Djoudi Attoumi est aussi historien qui a passé le reste de sa vie à illuminer les nouvelles générations par des récits de son vécu pendant la guerre d’Algérie. On compte parmi ses ouvrages une dizaines de livres d’histoire dont Le colonel Amirouche entre légende et histoire, édité en 2004, Avoir 20 ans dans les maquis. Journal de guerre d'un combattant de l'ALN en wilaya III (Kabylie), 1956-1962, édité en 2005, Le colonel Salah Zamoum : entre controverses et vérité. Rym Attoumi Editions, édité en 2014 ou encore Les Femmes combattantes dans la guerre de libération nationale 1954-1962 : ces héroïnes restées dans l'ombre. Rym Attoumi Editions, édité 2014. Le tout dernier écrit par Djoudi Attoumi portait sur le colonel Amirouche qu’il a coutoyé personnellement : Le colonel Amirouche, l'heure de vérité, édité en 2016.
Né à Sidi Aïch, dans la wilaya de Béjaïa, il s’engage très tôt dans les rangs du MTLD en 1953 après ses études de commerce à Alger. C’est à l’âge de 18 ans qu’il rejoint en 1956 le maquis, au lendemain du congrès de la Soummam organisé pas loin de son patelin. Attoumi est affecté au PC de la Wilaya III où il a collaboré directement avec le colonel Amirouche et son équipe, puis dans les zones 2, 3, 4 de Kabylie où il a activé comme secrétaire de zone. Promu officier en 1961 par le colonel Mohand Oulhadj, Attoumi était chargé avec plusieurs patriotes de réorganiser la zone 3 dans une Kabylie dévastée par l'opération Jumelles.
En avril 1962, Attoumi est désigné membre de la commission compétente locale du cessez-le-feu pour veiller à l'application des accords d'Evian dans les régions de Béjaïa, Bordj Bou Arreridj, M'sila et Bouira. Après l’indépendance, il est nommé directeur de l’hôpital de Bouira, puis élu président de l’APW de Béjaïa avant de prendre sa retraire en 1986 pour se consacrer à la recherche et l’écriture de l’histoire, notamment celle de la wilaya III.
Source : Maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.
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