Poursuivie pour «blanchiment d’argent», «abus de fonction», «dilapidation de deniers publics» et «fuite de capitaux vers l’étranger», Samira Hadj Djilani, productrice cinématographique et audiovisuelle, placée en détention préventive depuis plus de deux années à El Harrach, a été acquittée aujourd’hui par la justice.
Pour rappel, Samira Hadj Djilani a été placée sous mandat de dépôt, le 30 avril 2020, par le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs. Son passeport lui a été retiré le 12 mars de la même année après avoir été interdite de quitter le territoire national (ISTN). Certains à l’époque avaient lié son incarcération à celle de l’ex-ministre de la culture, Khalida Toumi, emprisonnée début novembre 2019 et libérée récemment après plus de deux ans de détention à la prison de Koléa.
D’autres pensent que ces incarcérations sont, plutôt, liées aux tractions au sommet du pouvoir. Mais la thèse la plus implausible est celle qui évoque la soi-disant opération d’anti-corruption menée sous Gaid Salah ainsi que par ses successeurs, chose complètement utopique quand on sait que tout ce beau monde faisait partie de l’équipe de Bouteflika ! Ces derniers s’accusent mutuellement de corruption !
Samira Hadj Djilani a été la directrice de communication de la campagne présidentielle de l’ex-ministre de la culture, Azeddine Mihoubi, en 2019, qui s'est présenté sous le sigle du RND, et elle a occupé le poste de directrice centrale au sein du ministère de la Culture sous la coupe de ce dernier.
Chaque week-end, recevez le meilleur de l'actualité et une sélection d'événements en vous inscrivant à notre bulletin d'informations.