Les appels à la libération des détenus d’opinion se multiplient depuis quelques jours, notamment après l’arrestation, jeudi dernier, du militant des droits humains Zaki Hannache et la condamnation à trois ans de prison ferme, du président du bureau de la LADDH à Tlemcen.
Après la rapporteuse des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droit humains, hier, c’est au tour de HRW (Human Rights Watch) de s’exprimer ce lundi 21 février.
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, l’organisation a appelé les autorités algériennes, à « remettre immédiatement en liberté les défenseurs des droits humains, les activistes de la société civile, les personnalités d’opposition, les journalistes et toutes les autres personnes emprisonnées arbitrairement pour avoir exercé pacifiquement leur droit aux libertés d’expression et de réunion », lit-on dans le texte.
Valant de constat pour l’organisation, ces centaines de personnes maintenues en prison trois ans après le début du Hirak, sont « inculpés ou condamnés sur la base d’accusations vagues », estime-t-elle. Et de préciser que certains sont « accusés de terrorisme sur la base d’une définition de ce terme si vaste que cela en devient arbitraire ».
« Leur nombre a grimpé en flèche au cours de la dernière année, alors que les autorités ont également pris pour cible des associations et des partis politiques proches du Hirak », déplore encore HRW.
Par ailleurs, le directeur par intérim de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord, Eric Goldstein, estime qu’ « empiler des chefs d’accusation douteux de ‘’terrorisme’’ et des inculpations vagues comme ‘’ atteinte à l’unité nationale’’ ne peut occulter le fait qu’il s’agit en réalité de réduire au silence les voix critiques d’un mouvement pacifique ».
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