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Publié le : 10 Novembre, 2019 - 00:00 Temps de Lecture 3 minute(s) 1052 Vue(s) Commentaire(s)

L'ADDA : une élection présidentielle programmée par le chef d’État-major ne doit surtout pas avoir lieu

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L’Alliance des démocrates de la diaspora algérienne (ADDA) a rendu public, hier, vendredi, un communiqué dans lequel elle a décortiqué l’élection présidentielle du 12 décembre. Les membres de ce collectif d’algériens établis en France, créé à Paris, rappellent que «contrairement à ce qu’avancent les autorités de fait qui s'échinent à accréditer l’idée d’une protesta de groupuscules marginaux et vindicatifs, le peuple algérien a démontré au monde entier, par sa grande mobilisation à valeur référendaire, qu'il n'est pas dans une logique de revendication d'une réforme d'un système désuet et obsolète. L’élan révolutionnaire actuel vise, selon eux, la rupture systémique et l’émergence d’un État civil et non militaire, un État de droit avec un cadre institutionnel totalement refondé consacrant la séparation des pouvoirs notamment le judiciaire, le respect des libertés et le renforcement de l'unité de la Nation par le respect de sa diversité».

L'ADDA précise que le mouvement populaire et devenu «un acteur d'une nouvelle séquence de l'exercice de son inaliénable droit à l'autodétermination». «Après que le mouvement populaire eût libéré son territoire au prix d’une dure guerre de libération qui a couronné sa longue résistance au colonialisme, le voilà engagé dans la bataille de son émancipation, celle de la citoyenneté et de la souveraineté populaire. Après avoir refusé le 5ème mandat, toutes les élections jouées d'avance qui en sont le prolongement ont été rejetées par le peuple, l'élection du 4 juillet comme l'élection du 12 décembre 2019. Le peuple dicte sa volonté souveraine, comme le stipule par ailleurs l'article 7 et 8 de la constitution algérienne. Le peuple a la volonté d’engager une transition démocratique avec sortie du système par l'instauration de conditions nécessaires à l'exercice démocratique. Son combat est national républicain, démocratique et social», indique le collectif. Et d’ajouter : «l’élection scélérate de décembre prochain n’a rien de démocratique. S'inscrivant contre la volonté populaire, elle est le fait de décideurs militaires et civils exerçant hors constitution depuis le 9 juillet dernier, dans une illégalité s'ajoutant à l'illégitimité qui les entachent depuis l'indépendance. Avec une "Autorité indépendante pour l'organisation des élections" issue du même sérail que les candidats retenus, le pouvoir compte faire cette élection dans un climat de répression avec emprisonnement d’opposants politiques, de manifestants pacifiques et de fermeture totale des médias où règne une censure éhontée.»

L' ADDA appelle au devoir de «mettre en échec, ce qu’il qualifie, de machination». «De notre point de vue, c’est à cela que les forces populaires algériennes doivent se consacrer en adoptant d'autres formes de luttes pacifiques, grèves totales, désobéissance civile», assure-t-il.

Il rappelle qu’«une élection présidentielle programmée par le chef d’État-major ne doit pas avoir lieu». «Depuis 1957, le même système s’est perpétué par le coup de force permanent. Quel que fut le régime, ce système militaro-bureaucratique a été successivement, socialiste, réformiste, protectionniste, ultralibéral, despotique, islamiste, réconciliateur. En vérité, quelle que fût sa devanture, il a toujours été de nature néo patrimoniale, anti-populaire, antidémocratique et osant la qualification : antinationale. L’élection présidentielle est un coup de force annoncé contre l’Algérie. Le Peuple n’a d’autre choix que de la déjouer !» assure-t-il.  

L’ADDA dénonce la stratégie utilisée par le pouvoir afin de diviser le peuple et étouffer la révolution du sourire. Il précise qu’«il est raciste» et qu’«il œuvre pour ses intérêts de maintien et non pour ceux du peuple qui aspire au changement et à l’instauration du projet démocratique et l’État de droit». «Le discours régressif et irresponsable des actuels tenants du pouvoir et de ses groupuscules clientélistes verse dans le mépris du peuple, le racisme, le soutien de la primauté du militaire, l'atteinte grave à l'unité nationale par la stigmatisation haineuse de régions du pays. L'heure est grave et la responsabilité de chaque Algérienne et Algérien est engagée. Nous sommes à un moment charnière de basculement de l'Algérie, soit vers la démocratie et la modernité, soit vers un régime encore plus délétère que ceux que nous avons connu. L’ADDA est déterminé à agir autour de la tâche la plus immédiate, celle de déjouer le coup de force du 12 décembre. Il appelle à une concertation de l’ensemble des collectifs et regroupements engagés dans la Révolution du Sourire. C’est notre devoir le plus impérieux», précise-t-il.

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