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Publié le : 12 Mai, 2023 - 16:00 Temps de Lecture 2 minute(s) 345 Vue(s) Commentaire(s)

L’APS charge le Parlement européen et l’accuse d’être à la solde du Maroc

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*Dans une tribune publiée hier, jeudi 11 mai 2023, l’APS s’est fendue dans une diatribe où elle accuse, explicitement, le Parlement européen (PE) d’être à la solde du Maroc.

Le gouvernement algérien, à travers ses diverses voix, poursuit, depuis hier, ses critiques contre le Parlement européen qui, la veille, votait une résolution appelant à la libération des journalistes emprisonnés, Mustapha Bendjama et Ihsane El Kadi.

Ainsi, après l’Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation, c’est au tour de l’agence officielle (APS) de s’exprimer sur le sujet.

Dans une tribune publiée, jeudi 11 mai 2023, l’APS s’est fendue dans une diatribe où elle accuse, explicitement, le Parlement européen d’être à la solde du Maroc.

«Le Parlement européen a voté ce jeudi, une résolution qui ajoute une couche sombre à sa crédibilité déjà bien entachée par les scandales de corruption qui ont touché plusieurs de ses députés», écrit l’auteur de l’article, se référant à l’affaire dite «Marocgate».

Accusant le Parlement européen de vouloir «nuire à l’image de l’Algérie», à travers «un ramassis de contre-vérités et de faux jugements», le rédacteur du texte argue que l’affaire du journaliste Ihsane El Kadi «n'est pas liée à la liberté de la presse» et qu’il s’agit «d'un délit de droit commun».

Par ailleurs, il affirme que l’institution européenne «déchue de son piédestal par les affaires de corruption (…) n’a pas encore réussi à se défaire de l’emprise des faux menteurs et des corrupteurs qui dictent leurs ordres à des élus européens adeptes de villégiatures aux frais de leurs mentors».

Dans son argumentaire, l’agence rappelle que le PE «a enterré le projet de résolution sur la situation des journalistes au Maroc, notamment Omar Radi, invoquant malicieusement un vice de procédure tiré par les cheveux».

L’APS, dont l’absence d’objectivité et d’impartialité nous est désormais coutumière, mérite d’être rappelé à l’ordre.

Arrêté en décembre 2022, le journaliste Ihsane El Kadi a été condamné en mars 2023, à «cinq ans de prison dont trois ans de prison ferme».

Il est accusé de «réception de fonds et d’avantages de provenance étrangère aux fins de se livrer à une propagande politique».

Les faits sont, selon toute évidence, tout autre. Ihsane El Kadi est poursuivi «en représailles de ses opinions politiques, qu’il n’a pas cessé de défendre publiquement, malgré le harcèlement judiciaire qu’il subit depuis deux ans», affirmait, alors, son collectif de défense. Assurant que «l’accusation a été dans l’incapacité de fournir des preuves à charge».

Il est important, également, de rappeler la série de violations de la loi et des procédures légales relevées tout au long de l’instruction jusqu’au procès, à commencer par «la mise sous scellés des locaux d’Interface Médias, le 24 décembre 2022 alors que l’entreprise n’était même pas poursuivie pénalement dans le réquisitoire initial du procureur du 29/12/2022 contre Ihsane El Kadi».

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