Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l’avocat et membre du Collectif de défense des détenus d’opinion, Me Saïd Zahi, annonce avoir porter plainte pour « violence » contre sa personne par la brigade de la police judiciaire de Bouchaoui, à Alger.
« Aujourd’hui exceptionnellement, j’entre au tribunal de Cheraga en tant que plaignant, non en tant que défenseur, et comme j'ai dis et dirai toujours au peuple algérien, la voie du droit est la voie juste et légitime pour résister et combattre toute manifestation d'injustice ou d'abus de pouvoir », écrit l'avocat sur sa page Facebook.
« Aujourd’hui, 28 décembre 2022, je dépose plainte auprès du Procureur de la République près le Tribunal de Chéraga contre la quatrième brigade la police Judiciaire de Bouchaoui, pour usage de violence contre ma personne », poursuit-il. Et d’expliquer : « Alors que je m’apprêtais, le 4 décembre dernier, à me rendre au tribunal, les agents de la quatrième brigade de la police judiciaire m’ont interpellé devant mon domicile, en pointant leurs armes sur moi, m'ont menotté et mis dans la voiture de police, alors que je n’avais commis aucun délit ».
Me Zahi poursuit : « les agents ont refusé de me relâcher même lorsque je leur ai dit que j’étais avocat. Ils m’ont alors insulté et maudit le corps auquel j’appartenais ».
L’avocat indique par ailleurs que le but de son action consiste, tout d’abord, à « imposer le respect de l'État de droit à tous sans exception », à ce que « toutes les institutions de l'État travaillent dans le cadre de la loi pour servir le peuple ». Il rappelera aussi que « le port d'une arme a pour but de protéger les personnes et les biens, et non pour un usage personnel, et que toute transgression expose son propriétaire à une punition ».
Me Zahi indique enfin qu’il « tient pour responsable chacun à son niveau de ce qui lui est arrivé et de ce qui arrive à chaque citoyen algérien ».
Chaque week-end, recevez le meilleur de l'actualité et une sélection d'événements en vous inscrivant à notre bulletin d'informations.