Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le comité de défense des libertés de Bgayet (Béjaïa) a dénoncé les agressions verbales et physiques dont ont fait l’objet certains activistes du mouvement populaire lors des marches populaires à Béjaïa, de la part de sympathisants présumés du mouvement Rachad notamment. «La première fois, c’était un vendredi. Mardi 23 mars 2021, lors de la marche des étudiants, un hirakiste de Biskra, venu manifester à Béjaïa, fut pris à partie par un groupe d’agresseurs qui lui en voulurent d’avoir brandi une pancarte sur laquelle est écrit textuellement : ‘‘Ne nous retournez pas à la décennie noire, Rachad : mouvement terroriste’’», indique-t-on. Et de poursuivre : «à la vue de cette pancarte, un groupe d’agresseurs se lança contre le hirakiste pour l’exclure de la marche. Ce groupe est soupçonné d’être proche du courant islamiste Rachad. D’autres marcheurs interviennent pour éviter que la situation ne dégénère.»
Aussi, le CDL-Bgayet condamne «ces actes d’agression qui nuisent au caractère pacifique du Mouvement du 16-22 Février», tout affirmant que «les manifestant-e-s et les citoyen-n-es en général, sont libres d’exprimer publiquement leurs opinions politiques sans qu’ils ne soient sujets à quelque ostracisme que ce soit». «Ce hirakiste de Biskra a voulu alerter à sa façon l’opinion sur les dangers que véhicule l’idéologie intégriste dans notre société. Nulle violence ne doit être justifiée si l’on n’est pas d’accord avec sa vision», estime-t-on, avant de déplorer l’absence d’une «charte politique démocratique» à même d’éviter de « telles mésaventures».
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