La Chambre criminelle près le Tribunal militaire permanent de Tunis a condamné, mardi, le journaliste Salah Attia à « trois mois de prison ferme », a rapporté dans un post sur sa page Facebook, l’avocat Samir Dilou, membre du Collectif de défense.
Le journaliste est accusé d’avoir porté « atteinte à la dignité, à la renommée et au moral de l'armée », « outrage à autrui à travers les réseaux publics de communication », a-t-il précisé.
Selon l'avocat tunisien, le journaliste est aussi accusé « d’imputer à un fonctionnaire public des faits illégaux en rapport avec ses fonctions, sans en établir la véracité ».
Le 13 juin, le juge d'instruction militaire a émis un mandat de dépôt contre le journaliste Salah Attia, sur fond de déclarations sur l'armée, tandis que le Syndicat des journalistes a exprimé son refus des procès de civils devant un tribunal militaire.
Salah Attia avait en effet déclaré à la chaîne qatarie Al-Jazeera que « le président tunisien Kaïs Saïed a demandé à l'institution militaire d’encercler le siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), suite à l'appel à la grève générale lancé par cette dernière. »
« L'armée a refusé d'accéder à la demande du président, et en a informé les dirigeants de la centrale syndicale », a-t-il ajouté ; ce que l'UGTT a par la suite démenti.
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