Le 29 janvier 2023 se tiendra le procès en appel de l’ex-détenu d’opinion, Walid Nekkiche, soit presque deux ans, jour pour jour, après sa condamnation en première instance. Le 2 février 2021, il Walid Nekkiche a été condamné par le tribunal criminel de Dar El Beïda (Alger) à une peine de « six mois de prison ferme assortie d’une amende de 20 000 Da ».
Il a été arrêté fin-novembre 2019 et placé en détention préventive pour « avoir entretenu, sans autorisation du gouvernement, une correspondance ou des relations avec les sujets ou les agents d’une puissance ennemie (article 72 du code pénal, d’entrave à la circulation de matériel militaire ou a, par quelque moyen que ce soit, provoqué, facilité ou organisé une action violente ou concentrée, en vue de nuire à la défense nationale (article 74) et d’atteinte à l’unité nationale et possession et distribution de tracts dans le but de porter atteinte à l’intérêt national ».
Des accusations en somme portées contre des dizaines de militants kabyles notamment, arrêtés lors des marches du mouvement populaire, mais pas seulement. Certains ont été visés directement dans leurs domiciles ou leurs lieux de travail. C’est d’ailleurs le cas de Walid Nekkiche qui, lui, avait été arrêté chez lui, au lendemain de la traditionnelle marche des étudiants qui avait lieu chaque mardi. Mais ce n’est pas tant son arrestation qui provoquera l’indignation de l’opinion publique, alors. Walid Nekkiche a été, en effet, victime d’«actes de tortures» pendant sa garde à vue, qu’il dénonça d’ailleurs lors de son procès.
Dans ce sillage, le parquet général près la Cour d’Alger a ordonné, en novembre dernier, l’ouverture d’une action publique contre X, et ce, à la suite d’une plainte déposée par l’avocate de Walid Nekkiche, et membre du Collectif de défense des détenus d’opinion, Me Nacera Haddouche, le 23 juillet 2021. L’instruction est en cours.
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