À l’issue de sa réunion mensuelle, tenue ce vendredi 28 avril 2023 à Alger, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) est revenu sur la situation politique du pays, marquée, selon ses mots, par «la fermeture des espaces publics au débat et par la répression».
Le RCD dénonce les derniers évènements du mois coïncidant avec la célébration du double anniversaire du printemps berbère et printemps noir, se disant «révolté de constater des années plus tard, que le pouvoir use des mêmes pratiques pour la négation de notre identité et des valeurs fondatrices d’avril 80 en confisquant les libertés et excluant l’exigence de justice».
«Le comble est atteint par l’interpellation d’une dame rien que pour son accoutrement traditionnel berbère au même moment où le commandement de l’armée s’est fondu d’une déclaration sur le danger des valeurs étrangères à la culture algérienne et la menace de l’hydre intégriste et rétrograde»,fustige-t-il.
Dans le même sillége, le RCD indique que l’appel des syndicats autonomes, pour un rassemblement le premier mai contre la confiscation des libertés, «va dans le sens de la construction d’une Algérie tournée vers ces valeurs d’émancipation et de progrès».
«Défendre le pays contre le péril intégriste et les risques géopolitiques implique aussi de laisser s’exprimer ceux qui refusent de se soumettre à la double tutelle policière et religieuse imposée au peuple depuis des décennies par un pouvoir politique plus enclin aux compromissions qu’à un nécessaire compromis social qui doit être trouvé et défendu par tous», estime-t-il.
Sur le plan socioéconomique, le parti du RCD tire la sonnette d’alarme quant à «la dangereuse paralysie économique et l’absence de cap et de volonté pour la restauration de la confiance chez les opérateurs».
«Les décisions à la hussarde prises par le gouvernement et excluant les partenaires économiques et sociaux du débat depuis des années ne feront qu’aggraver la situation, déjà très fragile des principaux indicateurs socio-économiques», avertit le parti. Et de conclure : «la détresse sociale est sans précédent, jetant de nombreuses familles dans le dénuement tant le pouvoir d’achat des Algériens est aux abysses.»
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