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Publié le : 08 Janvier, 2023 - 18:55 Temps de Lecture 2 minute(s) 147 Vue(s) Commentaire(s)

Les avocats de Ihsane El Kadi dénoncent : ''la fermeture de Radio-M et Maghreb-Émergeant ne repose sur aucun texte de loi''

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Après avoir rappelé les faits, le Collectif de défense du journaliste Ihsane El Kadi ont d’emblée soulevé le caractère illégal de son incarcération, mais aussi celui de la fermeture du siège de Radio-M et Maghreb-Émergeant dont il est cofondateur.

Lors d’une conférence de presse tenue hier, samedi 7 janvier 2022, le Collectif de défense de Ihsane El Kadi, parmi lesquels Me Zoubida Assoul et Abdellah Heboul, ont dénoncé les zones d’ombres qui entourent l’affaire du journaliste, à commencer par les accusations portées à son encontre en vertu des articles 95, 95 bis et 96 du code pénal, ainsi que l’article 8 de l’ordonnance 97-03.

À ce propos, Me Abdellah Heboul, avocat et membre du Collectif de défense des détenus d’opinion, étrille les arguments de la justice, assurant que les poursuites engagées à l’encontre du journaliste revêtaient « un caractère politique ». C’est ce que qualifieraient les défenseurs des droits humains, de « poursuites-baillons », visant à réduire au silence, les politiques mais aussi les journalistes.

L’ancien magistrat s’en est également pris à ma mises sous scellés du siège de Radio-M et Maghreb-Émergeant. Selon lui, cette mesure « ne repose sur aucune base juridique ». « La fermeture des deux médias a été exécutée sans mandat légal », ajoute -t-il. Me Said Zahi, assure de son coté, qu’ « il n’existe aucun texte de loi ratifiant la mise sous scellés d’une entreprise commerciale ».

Pour rappel, le journaliste Ihsane El Kadi a été arrêté le 24 décembre 2022, chez lui, à minuit et conduit dans les locaux de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à Ben Aknoun (Alger). Le lendemain, le siège de Radio-M et Maghreb- Émergeant ont été perquisitionnés avant d’être mis sous scellés.

Après 10 jours passés en garde à vue, Ihsane El Kadi a été présenté devant le juge d’instruction qui ordonna sa mise en détention préventive. Le journaliste est poursuivi pour « avoir reçu des fonds, un don ou un avantage, par tout moyen, d’un État, d’une institution ou de tout autre organisme public ou privé ou de toute personne morale ou physique, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, pour accomplir ou inciter à accomplir des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’État, à la stabilité et au fonctionnement normal de ses institutions, à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale, aux intérêts fondamentaux de l’Algérie ou à la sécurité et à l'ordre public. La peine est portée au double, lorsque les fonds sont reçus dans le cadre d’une association, d’un groupe, d’une organisation ou d’une entente, qu’elle qu’en soit la forme ou la dénomination » et pour « distribution, mise en vente, exposition au regard du public ou détention en vue de la distribution, de la vente ou de l’exposition, dans un but de propagande, des tracts, bulletins et papillons de nature à nuire à l’intérêt national ». Des accusations passibles d’une peine allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

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