Des dizaines de salariés de l’ETRHB (l'Entreprise des travaux routiers, hydrauliques et bâtiments) se sont rassemblés ce mardi, 13 décembre 2022, à Dar El Beïda (Alger), pour protester contre la suppression de postes et le non-paiement de leurs salaires.
Un climat social très tendu s’est installé depuis 2019 chez l’une des plus importantes entreprises de la filière du bâtiment. Nouvelle illustration ce mardi 13 décembre : des dizaines de travailleurs de l’ERTBH appartenant à l’homme d’affaires en prison, Ali Haddad, se sont réunis devant le siège de l'entreprise à Dar El Beïda pour protester contre le non-paiement de leurs salaires depuis 8 mois et la suppression de pas moins de 2500 postes (ils étaient 5000, ndlr). Les travailleurs réclament aussi le maintien des activités de l'entreprise.
Il faut dire que depuis l’incarcération, en 2019, de Ali Haddad pour des faits de corruption, la situation à l’ERTBH est des plus critiques. Depuis, les mouvements de protestation se sont multipliés dans une entreprise où l’on a notamment enregistré « l'arrêt total des activités de chantier, des usines et des centres de production ; perte de plan de charge suite aux résiliations en chaîne de plusieurs contrats de travaux, etc ».
Aujourd’hui, « l’entreprise menace de fermer et des milliers de salariés risquent de perdre leur emploi si rien n’est fait », déplorent-ils.
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