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Publié le : 28 Décembre, 2022 - 16:55 Temps de Lecture 2 minute(s) 443 Vue(s) Commentaire(s)

Me Saïd Zahi sur l'arrestation de Ihsane El Kadi : ''Tebboune utilise la justice pour régler ses comptes avec ses opposants''

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L’avocat et membre du Collectif de défense des détenus d’opinion, Me Saïd Zahi, s’est exprimé, mardi 27 décembre, sur notre média l’Avant-Garde Algérie, sur l’affaire du journaliste Ihsane El Kadi, son arrestation et la mise sous scellés de Radio-M et Maghreb-Émergeant.

L’avocat affirme d’emblée que l’arrestation du journaliste chez lui au milieu de la nuit, et le week-end de surcroit, « ne répond à aucune logique et constitue un grave précédant vu qu’il n’a toujours pas été informé des accusations portées à son encontre, comme stipulé dans le code de procédure pénale ».

« Qui a ordonné l’interpellation de Ihsane El Kadi à minuit ? Et surtout la perquisition et la mise sous scellés de sa radio et par ricochet la mise en chômage technique d’une trentaine d’employés? » s'interroge-t-il.

L’avocat qui se désole d’avoir à rappeler les lois de la République affirme que «si la décision émane du parquet, ce dernier est tenu de rendre publique un communiqué où il nous explique les tenants et aboutissants de cette affaire. En revanche, si c’est la présidence de la République, celle-ci est entrain de piétiner la constitution et les lois de la République».

«Tebboune règle ses comptes avec ses opposants»

Sur sa lancée, Me Said Zahi s’en prendra directement à Abdelmadjid Tebboune qu’il accuse « d’utiliser la justice pour régler ses comptes avec ses opposants ».

« Depuis trois, des citoyens algériens sont placés en détention préventive à tour de bras, comme une sanction et non comme mesure exceptionnelle », déplore-t-il. Et de poursuivre : « Ils ont amendé l’article 87bis du code pénal alors qu’il n’y a plus de terrorisme dans notre pays. Ces actes ne sont pas sans rappeler l’ère Bouteflika où le pouvoir se résumait à une poignée de personnes, mais qu’au final a conduit leur pertes ».

Le membre du Collectif de défense des détenus d’opinion évoquera également l’interdiction à des militants, des activistes et même des avocats de quitter le territoire national.

« Nous avons dépassé toutes les lignes rouges en matière de violation des droits humains et des libertés individuelles et collectives», tonne-t-il. Et de conclure : « Il est urgent d’abandonner cette politique du tout sécuritaire si l’on ne veut pas que la situation se dégrade plus qu’elle ne l’est déjà ».

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