Dans un communiqué rendu public, aujourd’hui, 16 novembre, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), estime que «la prochaine élection présidentielle porte atteinte à la cohésion nationale». «Le pouvoir ne semble pas reculer. Il maintient son coup de force et multiplie la provocation au risque d'aller à une confrontation certaine avec la population qui elle, aussi, est résolue à défendre pacifiquement sa révolution pacifique», analyse-t-il. Saïd Salhi met en garde contre le bras de fer «dangereux» qui s'annonce entre les partisans de l’élection et ceux qui s’y opposent. «Nous assistons chaque jour, impuissants, à des affrontements entre les partisans de l’élection présidentielle, appuyés et encadrés par les services de sécurité et les médias du pouvoir, et la population pacifique qui résiste au coup de force. Après Annaba, Constantine, c'était le tour aujourd’hui d’Oran», indique-t-il.
Pour le vice-président de la Laddh, le bilan est resté le même. «Les arrestations massives et l’utilisation abusive de la force contre les militants et partisans du Hirak» est ce qui caractérise le pouvoir qui n’a rien changé de ses méthodes de répression contre le puple et ce, après neuf mois de mobilisation pacifique. «Le pouvoir joue avec le feu. Cette élection présidentielle est dangereuse pour le pays. Elle va approfondir la crise au risque de diviser le peuple et attenter à la cohésion de l’État, de l'armée et à l'unité nationale. Il est de l'intérêt suprême du pays d’annuler cette élection», prévient Said Salhi.
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