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Publié le : 15 Septembre, 2022 - 12:55 Temps de Lecture 2 minute(s) 393 Vue(s) Commentaire(s)

Situation des droits humains en Algérie : sévère réquisitoire de la militante Jamila Loukil devant les Nations Unies

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Face à la répression menée par le pouvoir algérien depuis plus de trois ans, les militants des droits humains continuent de lutter et ce, au risque chaque jour présent, de se retrouver derrière les barreaux d’une prison à l’instar de centaines d’autres comme eux emprisonnés pour avoir exprimé leur rejet du système.

Jamila Loukil est l’une d’entre eux. Arrêtée à maintes reprises, placée en liberté provisoire depuis plus de 17 mois pour de fausses accusations de terrorisme, la journaliste et militante des droits humains a livré par visio conférence, un sévère réquisitoire, devant le Haut-commissariat des Nations Unies, sur la situation des droits humains en Algérie, depuis l’avènement du mouvement populaire du 22 février 2019.

En effet, intervenant dans le cadre de la pré-session de l’examen périodique universel dédiée à la société civile, Jamila Loukil, qui a été interdite, avec son époux, Kaddour Chouicha, vice-président du bureau de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh), de se rendre à Genève pour assister aux travaux de cette réunion, a dénoncé « les pratiques policières répressives en Algérie, les intimidations, les pratiques d’harcèlement judiciaire et le recours par les autorités de son pays aux interdictions de voyager arbitraires afin de faire pression sur les militants des droits humains. »

Elle racontera comment « elle a été retenue avec son époux par la police de l’aéroport d’Oran qui a voulu sciemment lui faire rater son voyage à destination de Genève, précisant que ‘’ce n’est qu’après le départ de l’avion que nous avons pu sortir’’ du Commissariat. »

Dans le domaine de la liberté de réunion et de manifestation, elle a fait observer que depuis 2021, « le code pénal a subi une large modification avec l’élargissement des champs d’accusation, le durcissement des peines criminelles et surtout l’expansion de la notion de terrorisme à toutes activités ou prises de position critiques, avec l’instrumentalisation de l’institution judiciaire. ».

« Cela a conduit à la criminalisation des activités associatives, syndicales, politiques, des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et l’emprisonnement de milliers de personnes », s’est-elle insurgée.

Elle a relevé, d’autre part, que « les engagements de l’Algérie à respecter la liberté de la presse et la liberté d’expression n’ont pas été tenus », rappelant que « des journalistes et blogueurs ont été emprisonnés avec des accusations de terrorisme ou de dispositions du code pénal prévoyant des peines privatives de liberté, comme incitation à des attroupements non armés, discrédit des décisions de justice, attaque morale de l’armée, offense de fonctionnaires et diffamation. »

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