À quelques jours de la tenue de sa session ordinaire vendredi prochain, le parti des Travailleurs (PT), a dressé un bilan très sévère de la situation économique, sociale et politique nationale.
Dans un communiqué rendu public ce lundi 12 septembre, le parti de Louiza Hanoune a d’emblée exprimé son inquiétude quant à « l’insupportable situation qu’endure la majorité de la population, confrontée à un effondrement généralisé de son pouvoir d’achat en conséquence de l’inflation à deux chiffres qui touche tous les domaines de la vie quotidienne. »
« Alors que les familles des larges couches ont du mal à subvenir à leurs besoins alimentaires de base, les rentrées scolaire et universitaire les prennent à la gorge et les plongent dans un désarroi total car elles se retrouvent dans l’incapacité d’assurer les besoins élémentaires de leurs enfants scolarisés », indique-t-il.
Plus loin dans son réquisitoire, le parti des travailleurs a évoqué le dernier remaniement ministériel opéré par Abdelmadjid et qui a vu le départ d’au moins trois ministres.
Pour le PT, ce remaniement est la conséquence de la « situation difficile qui prévaut dans plusieurs secteurs névralgiques », notamment celui de la santé.
« Ces changements au sein de l’exécutif vont-ils signifier de nouvelles politiques en matière de santé pour sauver les hôpitaux d’un effondrement prévisible, ou encore combler le déficit en personnel médical et en moyens matériels ? », s’interroge-t-il.
Toujours dans le secteur de la santé, le parti des travailleurs se demande si ce changement « va-t-il mettre fin à la rupture récurrente et mortelle de médicaments dont la pénurie touche plus de 600 médicaments et va-t-il aussi permettre la réintégration des professeurs en médecine congédiés manu militari, en les poussant à la retraite forcée ? ».
Mais plus important encore, pour le PT, ce remaniement ministériel, « va-t-il signifier la fin de la politique de l’improvisation en ordonnant notamment le sauvetage de l’université par l’ouverture de postes budgétaires, la réintégration des professeurs chercheurs renvoyés par une décision indigne et humiliante ? ».
« Y aura-t-il une amorce pour le rétablissement des conditions normales d’exercice de la politique, du respect du multipartisme, de la liberté d’organisation syndicale, associations…et du respect des libertés démocratiques ? », se demande- t-il encore.
Incarcération du journaliste Belkacem Houam et libertés démocratiques
Sur le registre des libertés démocratiques, le Parti des Travailleurs a exprimé son « total soutien au journaliste d’Echorouq – Belkacem Houam, emprisonné pour délit de presse » et rappelle « l’urgente nécessité de respect de la liberté de presse, partie intégrante de la démocratie. »
Qualifiant la criminalisation du journalisme de « choquant à plus d’un titre », le parti des travailleurs rappelle enfin « l’exigence démocratique de libérer tous les journalistes emprisonnés », à l’image de Mohamed Mouloudj, en détention provisoire depuis bientôt une année et de l’ensemble des détenus politiques et d’opinion.
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