Le Conseil d'État a, dans une mesure politique sans précédant, ordonné la semaine dernière, la suspension provisoire du PST (Parti socialiste des travailleurs), et la fermeture de ses locaux, pour “ne pas avoir tenu en avril 2021, son congrès extraordinaire dans les délais prévus”.
Cette décision a provoqué un véritable séisme au sein de l'opinion publique et plus particulièrement la classe politique. En plus du RCD et du PT, le FFS a aussi réagit à la mesure du Conseil d'État la qualifiant de “dangereuse dérive”.
“Cette décision est une dangereuse dérive du pouvoir s'inscrivant dans une série de restrictions inédites et croissantes imposées aux formations politiques, avec l’utilisation flagrante de l’administration et de la justice, dans le but d’hypothéquer l’action politique et d’achever le pluralisme que les Algériens ont acquis après plusieurs décennies de lutte”, a indiqué FFS, dans un communiqué publié hier, sur les réseaux sociaux.
Exprimant sa solidarité avec les militants du parti, le FFS a appelé à "l’arrêt de ces pratiques arbitraires et répressives, qui ne constituent en aucun cas une solution à la crise nationale, mais au contraire, la compliquent davantage”.
Il ajoutera que ces pratiques sont le signe que le pouvoir “n'a aucunement la volonté d'ouvrir le champ politique de manière à contribuer à l'adoption d'un projet national”.
Enfin, le FFS réitère son appel à “instaurer un climat d'apaisement, restaurer la confiance et privilégier la sagesse dans le pays d'autant que celui-ci vit une stagnation politique et une crise socio- économique en l'absence de réelles perspectives qui peuvent rassurer les algériens”.
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