Des milliers de manifestants ont investi les rues pour ce 112e vendredi du Hirak contre le régime algérien, malgré la répression policière et judiciaire qui s’accentue depuis quelques semaines.
A Constantine, des manifestants sont descendus par centaines dans la rue pour réitérer leur rejet du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune. A Laghouat, bien qu’ils étaient quelques dizaines à avoir sillonné les rues de la ville, les manifestants étaient également unanimes et ont appelé à poursuivre la mobilisation jusqu’au départ du système.
A Sétif, Médéa, Annaba, Mostaganem, les manifestants ont scandé des slogans contre les généraux et appelé à instaurer un état civil et non militaire.
A Bechar, Tebessa, Tlemcen, Oum El Bouaghi, Ouargla, Bousaada, Bejaia, Tizi Ouzou, Jijel, Mila ou encore Skikda, la mobilisation citoyenne ne s'essoufle pas. A contrario, les manifestants sont de plus en plus nombreux chaque semaine qui passe, avec les mêmes slogans et la même determination qui a ont marqué le début du mouvement en fevrier 2019.
Enfin à Oran comme à Alger où la police a eu la main lourde contre les manifestants, les citoyens par milliers ont défilé dans les rues et ont appelé à cesser la répression contre les militants du mouvement populaire, notamment depuis hier, où plusieurs activistes parmi lesquels Mohamed Tadjadit surnommé le « poète du Hirak » ont été inculpés pour de graves accusations et risquent la prison pour de longues années. Fait marquant pendant la marche de ce vendredi, des slogans hostiles à la l’ancien colonisateur, scandés par des milliers de jeunes. « Noudou ya louled, franca rahi welat (Levez-vous les enfants, la France est revenue), criaient-ils à tue-tête tout au long du défilé.
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