Plusieurs interpellations ont été enregistrées ce vendredi, dans plusieurs villes du pays, dont Alger, Annaba, Mostaganem, ou encore Tlemcen, pour empêcher la marche du 121e vendredi du Hirak. L'on citera, entre autres, l'ex- détenue d'opinion Dalila Touat, Amine Aksa, Sid Ahmed Medeledji et Oussama Kebaili, rapporte le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Toutefois, à Tizi Ouzou, Boumerdes, Ain Beida ou encore Setif, la marche a eu lieu. En effet, des centaines voire des milliers de personnes ont défilé dans les rues, pour demander la libération des détenus et dénoncer les législatives anticipées qui doivent avoir lieu demain 12 juin. Des élections qui, rappelons-le, se tiennent sur fond de répression aveugle contre toutes les voies discordantes, dont des journalistes et des avocats.
Cette répression a atteint son paroxysme hier (jeudi), avec l'amendement de l'article 87 bis 14 du code pénal et qui, désormais, stipule qu'il “est considéré comme acte terroriste ou sabotage, tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions par toute action ayant pour objet”, notamment d’”œuvrer ou inciter, par quelque moyen que ce soit, à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par des moyens non constitutionnel”, ou “porter atteinte à l’intégrité du territoire national ou d’inciter à le faire, par quelque moyen que ce soit”.
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