La diplomatie Française tente encore de calmer la colère d'Alger, après les propos d'Emmanuel Macron qui avait critiqué le 30 septembre dernier, “ le système politico- militaire algérien qui vit de la rente mémorielle depuis 1962”.
Interrogé à l'assemblée nationale le 12 novembre dernier, le ministre des affaires étrangères, Jean- Yves le Drian a d'emblée dit regretter le rappel de l'ambassadeur d'Algérie en France, tout en soulignant “l'importance des relations entre les deux nations”.
“Nous le regrettons, parce que cela ne correspond pas à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux nations. Ces relations sont anciennes, profondes”, a-t-il rétorqué à une question de la députée Fadila Khattabi, président du groupe parlementaire d'amitié France-Algérie.
“Elles sont marquées par des liens humains uniques… La France y est profondément attachée et souhaite les préserver et les développer”, poursuit-il.
Rappelant les récentes déclarations du président Français qui souhaite “un apaisement” sur le sujet mémoriel entre l'Algérie et la France, le chef de la diplomatie française estime que “la France et l’Algérie sont unies par des liens ancrés dans l’histoire, y compris des histoires personnelles (…). La France et l’Algérie sont unies par un partenariat qui est indispensable pour la stabilité de l’espace méditerranéen et nous sommes convaincus de l’intérêt des deux pays de travailler ensemble dans tous les secteurs”.
”Cette vision de la relation franco-algérienne, je sais qu’elle est partagée par des responsables algériens avec qui j’ai eu l’occasion de travailler de manière approfondie sur de nombreuses questions d’intérêt commun et avec lesquels nous avons toujours trouvé des solutions aux problèmes lorsqu’ils sont survenus”, dira t-il encore.
Pour Jean- Yves le Drian, le deux pays doivent “parler, partager travailler ensemble pour les dépasser. Nous y sommes toujours parvenus et c’est la voie que nous entendons privilégier pour l’avenir”. Aussi, affirmera -t-il que “des efforts ont été engagés afin de rétablir les conditions d'une relation apaisée avec l'Algérie”.
“Nous voulons travailler avec sérieux dans le respect mutuel et dans le respect réciproque de la souveraineté de chaque pays et c’est sur cette base que nous entendons poursuivre notre action”, a-t-il conclut.
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