Décrocher son Baccalauréat, c’est la perspective d’un avenir meilleur. Pour un détenu, le défi est d’autant plus important car il signifie une nouvelle vie après l’incarcération. Mais, aujourd’hui, il n’y a pas que les détenus de droit commun qui ont réussi à obtenir leur diplôme d’accès à des études universitaires. Il y a aussi ces détenus d’opinion qu’on connait tous et qui malgré les circonstances et les conditions de détention, ont choisi de relever le défi.
Il s’agit en premier lieu de Moufida Kharchi. Une jeune militant du Hirak qui aspirait à une Algérie meilleure, et qui s’est vite retrouvée derrière les barreaux, accusée d’« appartenance à une organisation terroriste ». Cela ne l’a pas découragé pour autant, puisqu’elle vient de décrocher le fameux sésame.
Ensuite, il y a Mohad Gasmi. L’on pourrait croire que l’injustice dont il fait l’objet depuis plus de deux ans, l’aurait définitivement détourné de son engagement dans la société, mais non. Le militant pour les droits des chômeurs et fervent opposant à l’exploitation du gaz de schiste a choisi lui aussi, de mettre son temps à profit en passant l’examen, qu’il obtiendra à sa plus grande satisfaction et celle de son entourage et ses soutiens.
C’est le cas aussi de Hamou Boumedine. Un autre militant qui fait les frais d’une injustice sans nom, car poursuivi par l’article 87 bis du code pénal, pour « appartenance à une organisation terroriste ». En détention préventive depuis juin 2021, Hamou Boumediene vient également d’obtenir son Baccalauriat, à l’instar de Said Kacem et Abdeselam Kezzoula, injustement incarcérés, respectivement depuis mars et mai derniers, pour les mêmes charges.
Enfin, Sofiane Mohdeb. En prison depuis plus d’une année à Tizi Ouzou, le militant et défenseur des luttes démocratiques a, lui aussi, obtenu son baccalauréat, malgré l’arbitraire de son incarcération.
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