«Jean –Yves le Drian, ministre français des affaires étrangères est aujourd’hui à Alger. Nous demandons de manière claire que le cas de Khaled Drareni soit évoqué», a solennellement appelé, Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, à l’occasion d’un rassemblement tenu, aujourd’hui jeudi, à Paris, en faveur du journaliste condamné en appel, à «deux ans de prison ferme».
À l’initiative de Reporters sans frontières (RSF), une bâche géante à l’effigie du journaliste Khaled Drareni a été accrochée, ce jeudi 15 octobre 2020, sur la façade d’un immeuble de sept étages, situé dans le 13e arrondissement de Paris. Lors de ce rassemblement, auquel ont pris part, des journalistes de TV5-Monde, l’auteur compositrice interprète algérienne, Souad Massi, l’artiste urbain C215 qui a réalisé le portrait de Khaled Drareni et le maire du 13e arrondissement de Paris Jérôme Coumet, le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire a demandé «à ce que le cas du journaliste soit évoqué par le ministre des affaires étrangères Jean –Yves le Drian, en visite officielle, aujourd’hui, à Alger».
«Khaled Drareni doit être libéré et il est important que d’une manière ou d’une autre, que ceux qui peuvent intervenir, le fassent, notamment les pays qui sont membres fondateurs de la chaîne francophone TV5-Monde, dont la France», a-t-il déclaré. Et d’enchaîner : «Jean –Yves le Drian, ministre français des affaires étrangères est aujourd’hui à Alger. Nous demandons de manière claire que le cas de Khaled Drareni soit évoqué, quelle que soit l’instrumentalisation exercée par les autorités algériennes, quel que soit le chantage, car celles-ci utilisent le chantage vis-à-vis des gouvernements qui rappellent à l’Algérie ses engagements».
Christophe Deloire qui ne cesse de militer pour la libération de Khaled Drareni et de tous les détenus d’opinion incarcérés injustement, a, par ailleurs, salué «l’engagement et le courage des journalistes et citoyens algériens face à un pouvoir qui ne lésine pas sur les moyens pour faire taire toutes voix discordantes».
Pour lui, cette bâche à l’effigie de Khaled Drareni est «à la mesure du scandale que représente sa condamnation et à la mesure de la détermination et l’amplification de la mobilisation en sa faveur». «Cette mobilisation est aussi celle des journalistes et de tous les algériens qui, dans un pays de répression aujourd’hui, où une guerre d’usure est menée par le pouvoir, résistent», a-t-il affirmé.
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