Covid, valorisation du corps médical, exercice syndical : les blouses blanches menacent de radicaliser leur mouvement

Les professionnels de la santé menacent de radicaliser leur mouvement de protestation, si leurs revendications ne seront pas prises en charge.

Mercredi dernier, les professionnels de la santé ont observé une journée de grève nationale avec des sit-in dans les CHU et les structures hospitalières disséminées à travers tout le pays. Leurs principales revendications : la prime Covid, la valorisation du corps médical et l’exercice syndical.

«Nous profitons de la Journée mondiale de la santé pour exprimer nos décisions concernant l’absence d’engagement des autorités quant à l’exécution de leurs promesses et aussi nos craintes d’un futur incertain pour le secteur», a déploré mercredi, Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), lors d’une conférence de presse au siège du Syndicat national des paramédicaux (SAP).

Concernant leur plateforme de revendications, le président du SNPSP, a, d’emblée insisté sur la revalorisation des salaires pour les médecins, allant jusqu’à proposer « une fonction publique spécialisée pour le secteur de la santé ».

«Nous ne sommes pas pires que les autres pays du monde qui ont adopté cette nouvelle organisation avec des fonctions publiques spécialisées afin de s’adapter aux spécificités de chaque secteur. Il n’y a qu’à voir par la fenêtre pour constater que cette mesure est appliquée chez nos voisins de l’Est et de l’Ouest. Nous exigeons aussi une modification du système de sécurité sociale, où la tarification prise en compte date des années 1980. En gros, nous réclamons une modification et actualisation du système de santé», a-t-il affirmé.

Autres points évoqués par l’intersyndicale lors de cette conférence, « la prime Covid qui n’a pas été versé au personnel de la santé à ce jour, les indemnités pour les familles qui ont perdu un de leur proche, la bonification de la retraite de 6 mois pour les travailleurs de la santé et la reconnaissance de la maladie du Covid comme maladie professionnelle ». Enfin, l’intersyndicale de la santé dénonce le "harcèlement dont font l’objet, les militants syndicaux".