Qualifiant la mesure sur la déchéance de la nationalité de «discriminatoire», la secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune, a exigé purement et simplement le retrait immédiat de l’avant projet de loi.
«Le nouveau code pénal conçu par le gouvernement et approuvé par l'Assemblée populaire nationale a ouvert la porte à tous les dérapages visant militants et activistes politiques arbitrairement emprisonnés ou condamnés à de lourdes peines sous des accusations fallacieuses liées en vérité à la pratique de la politique et à la libre expression», a affirmé Louiza Hanoune, dans un communiqué parvenu aujourd’hui à notre rédaction, ajoutant que : «l’atteinte à l’intérêt national de l’État et à l’unité nationale sont deux crimes qu’on ne peut identifier du fait de leur caractère élastique et assez étendu, et que par conséquent, sous un régime autoritaire, de telles accusations sont utilisés sans discernement».
Aussi, estime-t-elle que «l’avant-projet de loi sur la déchéance de la nationalité algérienne, héritée et acquise préparé par le gouvernement, s’inscrit dans la même stratégie, car il vise à accuser de trahison, toute voix qui s’élève contre les choix politiques du gouvernement, et ce, dans tous les domaines».
«C’est une loi discriminatoire qui vise à intimider les algériens vivant à l’étranger avec une sanction aussi humiliante que celle de les déchoir de leur nationalité», fustige la SG du PT, avant de conclure que «la nationalité algérienne court dans les veines des algériennes et des algériens ; on ne peut pas l’enlever et encore moins, porter atteinte à un droit naturel».
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