Deux militants du Hirak arrêtés à Ain Témouchent, trois à Sétif, une dizaine d'autres à Tizi Ouzou et une nouvelle convocation à Kherrata (Béjaïa), depuis le début du mois de décembre.
Cette campagne, synonyme de la dégradation de la situation des droits humains en Algérie, vise essentiellement la région de Kabyle. En effet, nous avons aujourd'hui affaire à une justice et une police qui perdent pied et s'enlisent chaque jour davantage dans une affaire qu'ils ne veulent pas lâcher jusqu'à soummettre toutes les voix dissidentes. Semer la peur chez ceux qui luttent et qui refusent de capituler devant un système politique destructeur sur tous les plans, mais aussi chez ceux qui se solidarisent avec les détenus d'opinion. L'enseignante universitaire à la retraite, Fatiha Briki en est un exemple parmi tant d'autres. Cette militante des droits humains, ex-syndicaliste et qui a toujours été à l'avant garde des luttes démocratiques encourt la peine capitale pour «délit de solidarité».
D'autres, soupçonnés d'avoir des liens directs ou indirects avec l'un des mouvements classés récemment « organisation terroriste » par le HCS, le MAK et Rachad en l'occurence, risquent aussi la prison ferme. L'on cite ,entre autres, les deux journalistes Mohamed Mouloudj et Hassan Bouras, ou encore le professeur en linguistique Abdenour Abdesselam, placés en détention préventive, en octobre dernier.
Ce jeudi, c'est au tour du militant de la cause berbère, arrêté début du mois, à Tizi Ouzou avec une dizaine d'autres militants, de passer devant le procureur de la République du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Sidi M'hamed (Alger). Connaîtront-ils le même sort? On le saura dans les prochaines heures.
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