La coordination nationale des universitaires algériens pour le changement (CNUAC), a appelé, dans un communiqué rendu public ce mardi 14 avril 2020, à «la libération des journalistes et à l’arrêt de la censure des médias». «L’article 50 de la constitution, amendée en 2016, stipule que la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux sociaux d’information est garantie et qu’elle n’est restreinte par aucune forme de censure préalable», rappelle la CNUAC. Aussi, dénonce-t-elle fermement «la répression qui s’abat sur les organes de presse et les journalistes ». La même source indique qu’il s’agit surtout de l’expression de la volonté du pouvoir de maîtriser autoritairement l’information».
La CNUAC estime, par ailleurs, que «ces agissements envoient un message clair et inquiétant à la société qui n’est pas de nature à permettre un apaisement de la situation et qui fait peser de graves menaces sur toutes les libertés, y compris la liberté de la presse et le droit à l’information ». Les rédacteurs du communiqué ont, en fait, souligné que le monde entier combat la pandémie du Coronavirus en tentant de fédérer les énergies dans un même élan, alors séquencé Algérie, le pouvoir en place intensifie la répression, notamment contre les médias et les journalistes». Et de constater : «l’intensification sans précédant des arrestations et des emprisonnements des journalistes à l’instar de Khaled Drareni, Sofiane Merakchi, Said Boudour et Mustapha Bendjama et la liste est bien longue.»
Par ailleurs, il est évident pour la CNUAC, que «les autorités refusent aujourd’hui aux algériennes et aux algériens l’accès au libre choix en matière d’information, en muselant Maghreb Émergeant et Radio.Info, au sein de l’espace internet national et ce, sous les prétextes fallacieux visant à tromper l’opinion publique», avant de rappeler que«cette mesure a déjà touché d’autres titres à l’exemple de TSA en 2017 et 2020».
Enfin, la CNUAC réitère son soutien indéfectible aux journalistes persécutées et/ou emprisonnés et aux médias censurés et appelle à «la libération immédiate et sans conditions de toutes les personnes détenus pour avoir exercé pacifiquement leur droits à la liberté d’expression et manifesté leur aspiration à une citoyenneté pleine et entière».
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