Les deux prévenus ont été jugés par contumace, malgré la demande de report introduire par le collectif des avocats de défense.
Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de cité Djamel à Oran, a requis ce mardi 27 octobre 2020, une peine de «deux ans de prison ferme et une amende de 100 000 Da», à l’encontre du journaliste Saïd Boudour et le lanceur d’alerte, Noureddine Tounsi, affirme leur avocat, Me Ahmed Mebrek.
Ces derniers sont poursuivis pour «menaces et tentatives d’extorsion de fonds dans le cadre d’une affaire de chantage présumée contre un particulier» et «outrage à institutions de l’État». «Le verdict est attendu pour le 17 novembre prochain», ajoute-t-il.
L’avocat a, par ailleurs, dénoncé le fait que «le tribunal ait décidé de juger par contumace, les deux accusés, en dépit de la demande de renvoi du procès, introduite par le collectif des avocats de la défense». «L'affaire Saïd Boudour et Noureddine Tounsi, malgré notre demande de renvoi pour extraction de Tounsi (détenu dans une autre affaire), le tribunal est passé outre et a décidé de juger par défaut les deux prévenus», s’indigne Me Ahmed Mebrek.
Rappelons que Noureddine Tounsi est en détention provisoire, depuis le 23 septembre dernier, dans le cadre d’une deuxième affaire dans laquelle il est poursuivi pour «intelligence avec l’étranger, divulgation de secrets professionnels et outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l’Etat»
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