Beaucoup d’encre a coulé sur la réaction du Front des forces socialistes (FFS) à l’appel au dialogue du nouveau chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, intronisé à la faveur de l’élection présidentielle rejetée par le peuple, le 12 décembre dernier.
Le FFS s’est vu donc obligé de publier une mise au point pour lever toute équivoque. Le parti dénonce une cabale médiatique. «Encore une fois le FFS subit une cabale médiatique de désinformation et de désorientation de l’opinion publique», s'indigne le parti, ce mercredi 18 décembre, dans un communiqué signé par son secrétaire national à la communication, Nabil Aït Ahmed.
En effet, ajoute le FFS, «après Dzair TV, c’est au tour d'El Bilad organe de propagande par excellence du pouvoir et du chef d’État illégitime résultat d'un coup de force électoral rejeté par la majorité des Algériennes et des Algériens, de verser dans le mensonge». Ce média a tenté de «toucher à la crédibilité du FFS». Un parti qui, rappelle-t-il, «a choisi le camp des Algériennes et des Algériens dans leur quête pour la consécration de leur autodétermination et le changement radical et pacifique du système en place».
Un rappel qui vaut bien sa place au moment où la dernière déclaration de la direction du FFS, a laissé libre court à beaucoup de spéculation. Le parti a été accusé d’avoir fait un clin d’œil à Tebboune, comme quoi il serait disponible à dialoguer sous certaines conditions. Faux ! Il s’agit d’«allégations mensongères contraire à l’éthique journalistique», s’emporte le FFS, réitérant clairement sa position où il mettait en garde d’avance le pouvoir «contre la tentation d’organiser un pseudo-dialogue sous son égide dans une conférence non souveraine visant à valider une feuille de route préétablie avec un ordre du jour déjà fixé et des participants de son choix».
Tout en dénonçant avec force «les basses tentatives de certains cercles de détourner le FFS de l’essentiel qui consiste à accompagner le peuple Algérien dans sa révolution», le parti cher à feu Hocine Aït Ahmed, appelle ses militants et les algériens «à redoubler de vigilance devant ses viles tentatives d’étouffement de toute voix discordante et opposante à la restauration autoritaire du système». Le seul à assumer la responsabilité du refus d’écouter les Algériennes et les Algériens, c’est «le pouvoir», conclut le FFS.
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