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Publié le : 10 Décembre, 2019 - 14:00 Temps de Lecture 2 minute(s) 5602 Vue(s) Commentaire(s)

Dix-neuf personnalités appellent à ignorer les élections

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Dix-neuf personnalités nationales ont appelé, ce mardi 10 décembre, les millions d’algériennes et d’algériens, engagés dans la révolution populaire, à se projeter au-delà de la mascarade électorale, étape que le Hirak devra traverser comme d’autres déjà derrière lui.

«En dépit de toutes les entraves qui empêchent notre peuple de recouvrer sa pleine souveraineté, nous appelons les partisans de la révolution du 22 février à considérer le rendez-vous du 12 décembre comme une étape parmi d’autres que le Harak populaire traversera avec succès pour préserver son pacifisme après cette date, grâce à son degré de conscience et à son comportement civilisé», lit-on dans la déclaration rendue publique.

Parmi les signataires du document figurent l’infatigable militant des droits humains, Ali Yahia Abdennour, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi, l’ancien diplomate, Abdelaziz Rahabi, l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, l’ancien ministre Ali Ben Mouhamed, outre les avocats Mostefa Bouchachi, Noureddine Benissad, l’activiste Islam Benatia, le sociologue Nacer Djabi et l’universitaire Louisa Ait Hamadouche.

Pronant la voix du pacifisme, les signataires qui renouvellent à l’occasion «leur soutien plein et entier au hirak populaire et pacifique jusqu’à la concrétisation de toutes ses légitimes revendications», appellent au respect des partisans de l’élection, et à «ne pas empêcher l’exercice par d’autres citoyens de leur droit à s’exprimer librement malgré les divergences d’approche et des positions politiques». «De même, le devoir de tout un chacun implique d’éviter tout dépassement et de ne pas répondre aux provocations d’où qu’elles viennent», suggèrent-ils encore.

Les dix-neuf, s’adressant aux tenants du pouvoir, ils les appellent «à renoncer aux discours provocateurs, à l’usage du langage de la menace, et à cesser d’accuser de trahison tout citoyen porteur d’opinion contraire à celle du pouvoir, dans la recherche d’une sortie de crise». Plus que ça, ils tiennent les décideurs pour «responsable de tout dérapage éventuel dans les jours à venir».

Rappelant leur déclaration du 15 octobre 2019, où ils avaient exposé une vision de sortie de crise qui passe par des mesures d’apaisement de nature à favoriser un dialogue national, sérieux et global, afin d’aboutir à un consensus de nature à mettre fin à l’ère des désignations et des cooptations, les signataires regrettent que cette proposition, tout comme d’autres initiatives de personnalités, de forces politiques et sociales, «n’a pas trouvé d’écho auprès des tenants du pouvoir».

Contrairement au discours du chef d’État-major qui insiste sur le «le soutien» du peuple à son plan, les dix-neuf personnalités constatent que «de larges couches du peuple algérien continuent de refuser le déroulement de l’élection dans les circonstances actuelles marquées par de vives tensions». Les grandioses marches hebdomadaires des mardi et vendredi, «en sont la démonstration tout comme elles portent de façon réitérée des messages contre la monopolisation du pouvoir et l’autoritarisme imposés à la vie politique», assènent les signataires.

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