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Publié le : 21 Décembre, 2021 - 14:04 Temps de Lecture 2 minute(s) 617 Vue(s) Commentaire(s)

Droits humains en Algérie : cette petite phrase du ministre de la justice passe mal

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À l'occasion de la journée internationale des droits humains- célébrée avec 10 jours de retard par l'Algérie- le ministre de la justice et garde des sceaux, Abderachid Tebbi a déclaré que “ce qu'a réalisé l 'Algérie en matière de préservation des droits de l'homme ne peut être ignoré”. Une phrase qui passe mal au sein de le communauté des droits humains qui ne cesse, depuis des mois, de dénoncer les centaines d'arrestations arbitraires, les atteintes au droit de manifester et à la liberté d'expression et au multipartisme, reconnus à tous les citoyens par la constitution algérienne.

Et comme une provocation n'arrive jamais seule, voilà que le président du Conseil national pour les droits de l'homme, Bouzid Lazhari, en rajoute une couche. Ce dernier a, en effet, appelé les défenseurs des droits humains, associations et autres organisations internationales, ce mardi, à “présenter des preuves vérifiables attestant de l'existence d'atteintes et autres violations des droits humains en Algérie”.

Qualifiant respectivement de “mensongers”, et “choquants” les propos du ministre de la justice et ceux de Bouzid Lazhari, des activistes, militants ou encore journalistes, ont vite réagit sur les réseaux sociaux notamment. Parmi eux, le militant des droits humains, Zaki Hannache.

“7000 personnes de tous bords ont été arrêtées, depuis janvier 2021. Plus de 1000 ont été présentés devant le procureur de la République, dont 500 placés sous mandat de dépôt”, a-t-il tenu à rappeler, dans un post publié sur sa page Facebook. “Pas moins de 310 détenus d'opinion se trouvent actuellement dans les prisons du pays”, précise-t-il encore.

Activistes, enseignants, journalistes, étudiants, chefs de partis politiques, militants associatifs et même citoyens lambda...il n'y a plus de limite dans la répression de l'État algérien qui s'est doté d'un système juridique liberticide, à tel point qu'aujourd'hui, des militants sont poursuivis pour "délit de solidarité". Le cas de Fatiha Briki, enseignante à la retraite à l'université de Blida et militante des droits humains.

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