Journalier et militant des causes justes à El Oued, Larbi Slimani a été condamné, hier, à «deux ans de prison ferme» par le tribunal de la même ville.
Il est accusé d’«outrage au corps constitué», selon des militants locaux.«Larbi Slimani a été tabassé à l’intérieur du camion de la police. Il s’est protégé et défendu comme il a pu. Et c’est pour cela, qu’il a été accusé d’avoir giflé un policier alors que c’était la victime dans cette histoire», témoignent-ils.
Interpellé avec 40 manifestants, en marge de la campagne électorale de Ali Benflis, Larbi Slimani a été placé en garde à vue avec, entre autres, Ahmed Heded qui, rappelons-le, a chahuté Ali Benfils en plein meeting.
Ahmed Heded a fini par être libéré lors des présentations devant le juge d’instruction, contrairement à Larbi Slimani, qui a été mis en détention provisoire. Les autres manifestants ont été tous libérés à leur tour.
Enfant unique, Larbi Slimani, qui attend un bébé, rejoint en prison trois militants d’El Oued, Farouk Kadiri, Abdelali Ben Omar et Karem Chabro, connus pour leur engagement dans la révolution populaire et leur passé militant dans le mouvement des chômeurs. Ces derniers ont été placés sous mandat de dépôt, le 9 octobre dernier.
Larbi Slimani est, jusque-là, la cinquième personne incarcérée en marge des meeting de Ali Benflis, après les quatre manifestants de Tlemcen.
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