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Publié le : 17 Décembre, 2019 - 18:00 Temps de Lecture 2 minute(s) 2433 Vue(s) Commentaire(s)

Groupe média Temps Nouveaux : les journalistes suspendus dénoncent l’abandon et appellent à un sit-in

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Le bras de fer au sein du Groupe Média Temps Nouveaux, se poursuit. Depuis l’éclatement de l’affaire des suspensions fin novembre dernier, le quotidien Le Temps d’Algérie ne parait plus. Le collectif rédactionnel a décidé d’un arrêt de travail en signe de solidarité avec leurs 20 collègues du groupe suspendus arbitrairement par le directeur général, Mouloud Louail.

Ce mardi 17 décembre, les journalistes, administrateurs et techniciens, suspendus ont dénoncé «l’abandon total» du journal en question, par la direction. Rendant «hommage» à ceux qui les soutiennent, les personnes suspendues affirment dans une déclaration que la direction «absente, n’a donné aucun signe de vie, laissant le journal à son triste sort». Ils vont jusqu’à soupçonner le DG d’avoir un objectif derrière cet abandon, dont ils ignorent «les desseins».

Les signataires de la déclaration précisent pourtant que «l’unique fois où le DG s’est donné la peine de se rapprocher de l’équipe rédactionnelle, c’était à la veille des élections présidentielles du 12 décembre, dans l’objectif de faire sortir le journal en catastrophe». Ce que les journalistes en arrêt de travail ont carrément refusé «par respect», disent-ils à leurs lecteurs et surtout «à l’éthique journalistique». Il faut savoir que le journal Le Temps d’Algérie se trouve actuellement sans Directeur de la rédaction (Poste vacant), sans Rédacteur en chef et sans les journalistes de la rubrique nationale (Suspendus).

Le groupe des 20 journalistes et autres administrateurs suspendus qui se disent « déterminés » à se battre pour leurs « droits » et «pour la liberté de la presse» appellent à «un sit-in de solidarité» qui aura lieu dimanche 22 décembre, à partir de 11H00, devant le siège du GMTN, sis à Saïd Hamdine. Pour cela, «l’ensemble des consœurs et confrères de différents médias, ainsi que les acteurs de la société civile» sont invités à y participer,

L’administrateur aux abonnés absents

L’administrateur désigné par les autorités pour la gestion du groupe ETRHB avec toutes ses entités, appartenant à l’homme d’affaires Ali Haddad, actuellement en prison, n’a pas échappé aux critiques. Les rédacteurs de la déclaration affirment qu’il «a déjà été avisé de la situation chaotique», mais «n’a jamais jugé utile d’intervenir», dénoncent-ils. C’est pourquoi, ils se remettent «aux autorités officielles» pour une intervention urgente, d’autant que, précisent-ils,  «les employés cumulent un retard de salaire de quatre (04) mois». En tout cas, «les dérives» du DG du groupe «indument installé avec la complicité d’un syndicat récemment autoproclamé sans l’aval des travailleurs», constituent «un grave précédent» dans l’histoire de la presse, insistent les journalistes suspendus.

L’affaire avait éclaté pour rappel suite à la suspension du journaliste Aïssa Moussi qui avait dénoncé sur sa page facebook, «la censure» et «la honteuse orientation» dictée par les nouveaux maitres du Groupe, se démarquant de la couverture médiatique à sens unique de la campagne pour la présidentielle passée. «Être journaliste, c’est savoir aussi faire preuve d’honnêteté avec soi-même et avec l’opinion en ces moments historiques de la vie de notre pays, l’Algérie», avait-il écrit.

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