Lourdement condamné à cinq ans de prison ferme, le militant anti- gaz de schiste, Mohad Gasmi sera jugé dimanche 26 décembre, en appel, devant la cour d'Adrar.
Sa condamnation avait provoqué une vague d'indignation au sein de l'opinion publique et de la communauté des droits humains, en raison des accusations absurdes engagées contre lui, à savoir “Apologie d’actes terroristes ou subversifs” en vertu de l'article 87 bis 4 de la section qualifiés d'actes terroristes ou subversifs du code pénal.
Militant des droits humains et membre du Comité national pour “Les droits des chomeurs”, Mohad Gasmi a été arrêté le 8 juin 2020, à son domicile. Maintenu en garde à vue pendant six jours où il avait été interrogé par le bureau local d'Interpol, Gasmi est présenté devant le juge d'instruction qui le place sous mandat de dépôt.
Avant son incarcération, Mohad Gasmi a déclaré dans un message transmis à ses proches qu'il avait été convoqué par la police “à cause de deux publications qui remontent à l'année 2018, concernant l'ancien leader du mouvement des enfants du sud pour la justice, Abdessalem Tarmoul”.
“Même si la publication visait en général, à faire un parallèle entre un groupe qui a pris les armes sans qu'il puisse avoir de l'influence et que la société algérienne a vite oublié à cause de leurs erreurs violentes défiant l'état et enfreignant les lois... et une autre catégorie qui a appris des erreurs du passé- j'entends par là, le groupe de jeunes qui sont sortis sous l'égide du comité national pour ‘’Les droits des chômeurs’’ et ‘’Le mouvement populaire anti gaz de schiste’’, et bien que mes publications ne prêtaient à aucune confusion, et que j'insistais sur la nécessité du caractère pacifique de la lutte, il y a encore vraisemblablement certains qui veulent, coûte que coûte, me mettre sur le dos l'accusation d'apologie du terrorisme, car j'ai appris à respecter même ceux avec qui je ne suis pas d’accord et appris de leurs erreurs”, avait-il, alors, expliqué.
À souligner que le militant est poursuivi dans une autre affaire de "terrorisme présumée" et risque également une lourde condamnation. L'instruction est toujours en cours.
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