Selon nos sources tunisiennes très proches du dossier de la disparition du réfugié politique algérien Slimane Bouhafs en Tunisie, «le bureau du Haut Commissariat des Nations Unis pour les Réfugiés (HCR) à Tunis était surpris d’apprendre aujourd’hui que la plainte déposée auprès de la police tunisienne ainsi que les témoignages recueillis sur le kidnapping et la disparition de Slimane Bouhafs ont disparu !» «La police tunisienne a complètement nié avoir pris connaissance de l’existence d’une disparition ou d’un kidnapping d’un dénommé Slimane Bouhafs, réfugié politique en Tunisie. Idem pour la plainte déposée par le HCR et les témoignages qui attestent de son kidnapping à Tunis, le 25 août dernier», affirment nos sources, jointes par l’Avant-Garde Algérie.
Selon nos informations, «au moins trois personnes ont témoigné sur le kidnapping de Slimane Bouhafs à Tunis». «Pour le HCR, il s’agit d’une ‘‘disparition forcée’’ et sa plainte déposée auprès ‘‘s’inscrit dans ce registre’’», confient encore nos sources. Et d’ajouter : «les lois sont claires là-dessus. Un réfugié politique est protégé par la convention de Genève et le HCR. Il ne doit aucunement être extradé vers son pays d’origine, où il risque en plus d’être atteint dans son intégrité physique et morale.»
Où sont passés, donc, ces témoignages ? Ou est passée ladite plainte ? Ou la police tunisienne tente-t-elle de cacher quelque chose ?
Nos sources assurent que «les deux bureaux du HCR à Tunis et à Alger coordonnent afin de faire toute la lumière sur cette histoire qui risque d’accabler la Tunisie» .
Pou rappel, Slimane Bouhafs, 55 ans, réfugié politique en Tunisie depuis 2018, a été kidnappé de son quartier tunisois, El Tahrir (Haï El Tahrir), le 25 août dernier, par trois individus à bord d’une camionnette portant une immatriculation étrangère (non tunisienne). Depuis, aucune nouvelle de lui, jusqu’à hier 29 août, où «plusieurs sources concordantes ont affirmé qu’il a été placé en garde à vue dans un commissariat à Alger».
«Si Slimane Bouhas s’avère qu’il a été réellement livré aux autorités Algériennes, l’affaire va s’aggraver et va prendre une autre ampleur. La Tunisie sera directement pointée du doigt», menacent nos sources de Tunisie.
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