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Publié le : 30 Janvier, 2023 - 15:40 Temps de Lecture 2 minute(s) 257 Vue(s) Commentaire(s)

Tizi Ouzou : l'avocat et membre du Collectif de défense des détenus d'opinion, Mehdi Zidane, convoqué par le juge d'instruction

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Placés en première ligne sur le front de la défense des droits humains, aussi bien dans les tribunaux que dans la rue, les avocats sont aujourd’hui confrontés à une répression sans précédent. En effet, les porteurs des robes noires subissent, depuis plusieurs mois, un harcèlement policier et judiciaire sans égal. Certains le sont pour leur prise de position antigouvernementale, d’autres pour le simple fait de défendre des détenus d’opinion.

C’est le cas de Me Mehdi Zidane, membre du Collectif de défense des détenus d’opinion. Ce dernier, membre du barreau de Tizi Ouzou, vient, en effet, d’être appelé à comparaître devant le juge d’instruction près le tribunal de la même ville. Selon le Comité national pour la libération des détenus, il s'agirait d'une affaire qui remonte à 2020.

" L'avocat a été interpellé au moment où il rendait visite avec des collègues à un Hirakiste maintenu en garde à vue au commissariat de Tizi-Ouzou. Il a été interrogé sur l'organisation de la commémoration à la mémoire des victimes ayants péris dans les incendiés de la Kabylie en 2021 et de Djamel Bensmail" indique le CNLD. Selon la même source, " la police voulait connaître les noms des organisateurs et a procédé à la fouille de son téléphone. Il a été présenté devant le procureur puis le juge d'instruction pour ses publications sur Facebook."

Pour nombreux observateurs de la scène politique, cette enième convocation fait craindre le pire. Et pour cause : l'affaire de Me Mehdi Zidane nous rappelle celle d’un autre avocat du barreau de Tebessa, Abderaouf Arslane, lui aussi membre du Collectif de défense des détenus d’opinion. L'avocat de Tebessa a été incarcéré après avoir répondu à une convocation du procureur de la République près le tribunal de la même ville. Accusé arbitrairement d’«appartenance à une organisation terroriste, Rachad en l'occurrence», Me Abderaouf Arslane a été condamné à «une année de prison ferme». Dans les faits, son engagement dans le mouvement populaire, à travers notamment des publications Facebook, lui a valu l'accusation de « terroriste ».

D’autres avocats étroitement liés au Hirak ont également subi le même sort. Défenseurs des droits humains et membres du Collectif de défense de l’opposant politique Rachid Nekkaz ; Me Abdelkader Chohra et Yacine Khelifi ont, quant à eux, été poursuivis pour «participation à la diffusion et à la promotion de fausses nouvelles auprès du public qui porteraient atteinte à la sécurité la tranquillité ou la stabilité de la société» et «participation à des travaux portant atteinte à l'intégrité et à l'unité de la nation». Des accusations liées au détenu d’opinion Hakim Debazi mort en détention le 24 avril dernier, à la prison de Koléa (Alger). Les avocats avaient réclamé une enquête sur les circonstances de la mort de ce dernier.

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